É.-U. 2001. Comédie de Joe Roth avec John Cusack, Julia Roberts, Catherine Zeta-Jones. Deux stars sur le point de divorcer doivent se résoudre à simuler une réconciliation pour la promotion de leur dernier film. Mélange de satire acidulée et de romance attendrissante. Traits humoristiques tantôt amusants, tantôt forcés. Mise en scène rythmée. Interprétation réjouissante.
Deux stars sur le point de divorcer doivent se résoudre à simuler une réconciliation pour la promotion de leur dernier film. Mélange de satire acidulée et de romance attendrissante. Traits humoristiques tantôt amusants, tantôt forcés. Mise en scène rythmée. Interprétation réjouissante.
De prime abord, AMERICA'S SWEETHEARTS se veut une satire des moeurs hollywoodiennes, prenant plus particulièrement pour cible les controversés press junkets, ces événements promotionnels durant lesquels des centaines de journalistes, invités dans de luxueux hôtels et traités aux petits oignons, ont l'occasion de visionner un film et de s'entretenir à tour de rôle avec les vedettes et le réalisateur. Dans le cas présent, le junket prend des allures surréalistes, car il n'y a aucun film à montrer, ce qui oblige le manipulateur agent de presse à séquestrer les critiques pendant un week-end dans un hôtel en plein désert et à les faire patienter en créant de toutes pièces de mini-scandales. Ce qui nous vaut quelques scènes assez amusantes et d'autres un peu plus forcées. Par ailleurs, assez tardivement, on a droit à une romance plutôt attendrissante à l'issue de laquelle la soeur brimée de la star égocentrique parviendra à s'affirmer et à vivre enfin pour elle-même. Le problème, c'est que le ton sarcastique du film devient alors plus hésitant, si bien que la prometteuse satire perd peu à peu de son mordant. Toutefois, la mise en scène s'avère vivante et rythmée, tandis que les interprètes sont tous fort réjouissants, jusque dans les plus petits rôles secondaires.
Texte : Louis-Paul Rioux