É.-U. 2001. Thriller de Daniel Sackheim avec Leelee Sobieski, Diane Lane, Stellan Skarsgard. Deux orphelins ayant hérité d'une fortune sont victimes d'une machination orchestrée par leurs tuteurs. Suspense bourré de grosses ficelles et de clichés. Développements forcés. Effets rudimentaires enveloppés d'un vernis esthétique lustré. Bonne interprétation de L. Sobieski.
Deux orphelins ayant hérité d'une fortune sont victimes d'une machination orchestrée par leurs tuteurs. Suspense bourré de grosses ficelles et de clichés. Développements forcés. Effets rudimentaires enveloppés d'un vernis esthétique lustré. Bonne interprétation de L. Sobieski.
Ce suspense s'inscrit dans le sillage des thrillers psychologiques du début des années 1990. Il y eut THE HAND THAT ROCKS THE CRADLE, SINGLE WHITE FEMALE. Voilà maintenant les parents adoptifs de l'enfer. Il n'y a pas à dire, nous sommes en terrain de connaissance. Mais ce Hansel et Gretel moderne est desservi par un scénario qui souffre d'un manque d'invention chronique, indices et informations cruciales se manifestant à la protagoniste comme cape rouge au taureau de course. Ces raccourcis narratifs minent l'efficacité de la réalisation qui s'appuie sur une photographie bleu d'azur bien adaptée au sujet et une direction artistique d'une froideur pénétrante. Dans la sinistre demeure des tuteurs se profilent des ombres inquiétantes et des reflets changeants qui ne suffisent toutefois pas, à eux seuls, à produire cette impression de cauchemar climatisé auquel Daniel Sackheim (qui a réalisé quelques épisodes de la série X FILES) souhaite nous convier. De cet ensemble fragile se démarque cependant Leelee Sobieski, qui séduit par la justesse de son jeu.
Texte : Jacques Blondin