É.-U. 2001. Drame de guerre de John Madden avec Nicolas Cage, Penélope Cruz, John Hurt. Durant la Deuxième Guerre mondiale, sur une île grecque occupée, un soldat italien mélomane s'éprend d'une jeune insulaire. Intrigue superficielle au romantisme désuet. Décors naturels d'une grande beauté filmés avec soin. Interprétation mélodramatique.
Durant la Deuxième Guerre mondiale, sur une île grecque occupée, un soldat italien mélomane s'éprend d'une jeune insulaire. Intrigue superficielle au romantisme désuet. Décors naturels d'une grande beauté filmés avec soin. Interprétation mélodramatique.
CAPTAIN CORELLI'S MANDOLIN possède peut-être le charme suranné des films d'amour d'antan mais son intrigue passéiste déconcerte. C'est en vain qu'on y cherche une résonance contemporaine. Certes, le scénario touche à de grands thèmes, comme la fidélité, le patriotisme, la compassion en temps de guerre, la foi et la passion amoureuse. Mais le réalisateur ne semble s'intéresser qu'à rendre la beauté du décor naturel et celle de son actrice principale, qu'il filme d'ailleurs magnifiquement. Bref, si les «cartes postales» sont réussies, le discours, quant à lui, demeure superficiel. C'est là un problème de fond qu'une réalisation experte aurait pu gommer, pour offrir à tout le moins un divertissement à l'eau de rose efficace, mais le film déçoit aussi sur ce plan plus primaire. Ainsi, il s'avère presque impossible de croire aux personnages, dans la version originale, à cause des accents fortement stéréotypés dont s'affublent les acteurs américains, britanniques, espagnols et autres pour camper leurs personnages grecs et italiens. Cette convention, complètement dépassée, ne fait que souligner encore plus la nature artificielle du mélodrame qui se joue à l'écran. Les acteurs, mal dirigés, versent parfois dans des excès plus risibles qu'inspirés.
Texte : Johanne Larue