Can. 2001. Drame social de Denis Chouinard avec Zinedine Soualem, Catherine Trudeau, Rabah Aït Ouyahia. Un immigrant algérien part à la recherche de son fils, un jeune militant anarchiste qui s'est enfui dans le nord du Québec. Intéressantes observations sociales et humaines. Quelques raccourcis dans le scénario. Mise en scène fonctionnelle. Excellent jeu de Z. Soualem.
Un immigrant algérien part à la recherche de son fils, un jeune militant anarchiste qui s'est enfui dans le nord du Québec. Intéressantes observations sociales et humaines. Quelques raccourcis dans le scénario. Mise en scène fonctionnelle. Excellent jeu de Z. Soualem.
Après avoir co-signé CLANDESTINS avec Nicolas Wadimoff en 1997, Denis Chouinard poursuit son étude du thème de l'immigration avec ce nouveau film, dont il assume cette fois entièrement la paternité. Il est plutôt rafraîchissant de voir un cinéaste québécois réaliser un film de fiction à contenu social. Outre les problèmes d'adaptation et d'intégration d'une famille maghrébine, certains travers de notre bureaucratie et diverses luttes sociales font également partie des sujets traités, sinon effleurés, par l'auteur. Cette préoccupation n'empêche pas ce dernier de tricoter une intrigue où les relations humaines et familiales figurent en bonne place. Aussi, on oubliera plus facilement les quelques raccourcis dans le scénario et certaines invraisemblances, pour se concentrer sur l'intensité dramatique du récit et la confrontation de deux cultures. Faute de temps pour approfondir le style, la mise en scène se révèle tout au plus fonctionnelle, reposant avant tout sur le jeu des acteurs. À ce titre, Zinedine Soualem excelle, habitant de façon vibrante son personnage, tandis que Catherine Trudeau, énergique à souhait, lui livre un intéressant duel. Notons enfin que Chouinard a bénéficié du parrainage et des précieux conseils de l'illustre Costa-Gavras.
Texte : Jean Beaulieu
Juliette Ruer - Voir
(...) il s'agit d'un film politique et non d'une fable humaine servie pour émouvoir. Les sujets abordés ne sont pas agréables à entendre, et devraient déranger tant sur le plan personnel que sur le plan social.
Stéphane Brisset - L'Express
L'ANGE DE GOUDRON pèche par trop d'explications, chaque scène justifiant la précédente. Mais le principal handicap est ailleurs: le film à thèse nécessite d'avoir recours à des prises de positions plus radicales.
Marc-André Lussier - La Presse
L'atmosphère du film est riche des climats musicaux qu'a orchestré le compositeur Bertrand Chénier. Entendre une partition arabisante alors que défilent à l'écran les images enneigées d'une route du nord produit son effet.
Francis Bolduc - Échos Vedettes
Avec L'ANGE DE GOUDRON, Denis Chouinard nous montre la réalité de ces nouveaux arrivants qui veulent s'établir ici. Le suspense, très bien mené, met en relief les conflits de générations.
Jean-Philippe Gravel - Ici
Mais on peut se demander si, chez Chouinard, il n'y a pas encore un équilibre à trouver entre sa sensibilité humaine et sa conscience politique. Dans le cas de L'ANGE DE GOUDRON, la première l'emporte de loin sur la seconde.
Derek Elley - Variety
The low-key comedy that underscores the first act focuses into an often appealing odd-couple road movie as the conservative Muslim and spunky Quebecoise journey through the snowy wastes. But the film's more serious side never quite rings true.