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Je rentre à la maison

Fr. 2001. Comédie dramatique de Manoel de Oliveira avec Michel Piccoli, Antoine Chappey, John Malkovich. Confronté à un drame personnel, un acteur prestigieux mais vieillissant s'accroche à son amour du métier. Méditation sereine sur les joies de la vie et l'apprivoisement de la mort. Récit mince mais attentif aux détails significatifs. Réalisation dépouillée. M. Piccoli juste et émouvant.

Général
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Je rentre à la maison (Je rentre à la maison)

Général Général

Fr. 2001. Comédie dramatique de Manoel de Oliveira avec Michel Piccoli, Antoine Chappey, John Malkovich.

Confronté à un drame personnel, un acteur prestigieux mais vieillissant s'accroche à son amour du métier. Méditation sereine sur les joies de la vie et l'apprivoisement de la mort. Récit mince mais attentif aux détails significatifs. Réalisation dépouillée. M. Piccoli juste et émouvant.

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Les Films Séville
À l'issue d'une représentation du Roi se meurt de Ionesco, l'acteur parisien Gilbert Valence apprend de son agent George que sa femme, sa fille et son gendre ont péri dans un accident de voiture. Quelque temps plus tard, le prestigieux mais vieillissant comédien continue à travailler, tout en s'occupant de son petit-fils de dix ans, avec qui il développe une belle complicité. Lorsque George lui propose un rôle très payant dans un téléfilm à base de violence et de sexe, Gilbert refuse tout net. En revanche, il accepte d'incarner Buck Mulligan dans une adaptation du Ulysse de James Joyce réalisée par le cinéaste américain John Crawford. Mais au milieu d'une journée de tournage ponctuée de trous de mémoire, Gilbert quitte le plateau en déclarant qu'il rentre à la maison.

L’AVIS DE MEDIAFILM

Doyen des réalisateurs en exercice, avec ses 93 ans bien sonnés, le Portugais Manoel de Oliveira poursuit avec une constance exemplaire une oeuvre personnelle et rigoureuse, qui ne va pas sans un certain hermétisme. Or, Je rentre à la maison apparaît comme un de ses films les plus accessibles depuis longtemps. Cela dit, au sein d'un récit somme toute assez mince, il y a tout de même quelques scènes qui mettront la patience de certains spectateurs à l'épreuve. Ainsi, le film débute par un extrait de quinze minutes de la pièce de Ionesco, mis en scène de façon volontairement figée. Pourtant cette séquence, de par son thème sous-jacent, est tout à fait dans l'esprit de l'oeuvre, soit une méditation sereine et pleine de délicatesse sur la nécessité de profiter des petits plaisirs de la vie à l'approche de la mort. De fait, le récit est composé de moments privilégiés fertiles en détails significatifs, qui vont de pair avec un portrait fort expressif de la ville de Paris au tournant du nouveau millénaire. Dépouillée mais précise, la mise en scène privilégie les plans séquences fixes ainsi que les hors champ. Sans jamais forcer la note, le grand Michel Piccoli offre une performance subtilement émouvante.

Texte : Louis-Paul Rioux

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