Fr. 2001. Comédie de Artus de Penguern avec Artus de Penguern, Pascale Arbillot, Didier Benureau. À la suite de divers malentendus, un homme timide qui a rendez-vous avec la femme de ses rêves a maille à partir avec plusieurs individus en colère. Récit débridé à l'humour primaire. Quelques touches de poésie. Réalisation parfois inventive. Rythme incertain. Interprétation inégale.
À la suite de divers malentendus, un homme timide qui a rendez-vous avec la femme de ses rêves a maille à partir avec plusieurs individus en colère. Récit débridé à l'humour primaire. Quelques touches de poésie. Réalisation parfois inventive. Rythme incertain. Interprétation inégale.
Peu connu au Québec, Artus de Penguern a surtout tenu des rôles secondaires, notamment dans LE FABULEUX DESTIN D'AMÉLIE POULAIN de Jean-Pierre Jeunet, en plus d'avoir collaboré au scénario du film de Didier Le Pêcheur DES NOUVELLES DU BON DIEU. Pour son premier long métrage en tant que réalisateur, de Penguern reprend à son compte le canevas du AFTER HOURS de Martin Scorsese, mais pour l'adapter au contexte français, dans le but avoué de livrer une satire sociale mordante. Hélas, malgré un début plutôt amusant qui renferme quelques jolies trouvailles de mise en scène, tout part bientôt en eau de boudin, l'enchaînement des situations qui provoque la nuit d'enfer du protagoniste apparaissant trop forcé pour emporter l'adhésion. On se retrouve alors devant un spectacle débridé à l'humour primaire et au rythme incertain, qui devient vite lassant à force d'accumuler les personnages bêtes, méchants ou lubriques. Il en va de même pour les passages illustrant les rêveries de la ballerine, qui s'avèrent peu inspirés. Néanmoins, le film se termine sur une note poétique qui ne manque pas de charme. En tant qu'acteur, de Penguern offre une performance plutôt terne, échouant dans sa tentative d'adopter un style impassible à la Buster Keaton. En revanche, Pascale Arbillot livre un jeu pince-sans-rire fort attachant.
Texte : Louis-Paul Rioux