É.-U. 2001. Comédie de moeurs de Henry Jaglom avec Anouk Aimée, Greta Scacchi, Maximilian Schell. Diverses intrigues se déroulent entre des représentants de l'industrie du cinéma réunis à Cannes pour le festival de films. Satire douce-amère du milieu du cinéma. Un certain climat de désenchantement. Style souple et naturel. Interprétation pleine de grâce et d'intelligence d'A. Aimée.
Diverses intrigues se déroulent entre des représentants de l'industrie du cinéma réunis à Cannes pour le festival de films. Satire douce-amère du milieu du cinéma. Un certain climat de désenchantement. Style souple et naturel. Interprétation pleine de grâce et d'intelligence d'A. Aimée.
Tourné à Cannes avant, pendant et après le festival de 1999, ce nouveau film de Henry Jaglom (EATING, DÉJÀ VU) entraîne le spectateur dans les coulisses de l'industrie cinématographique, au carrefour de l'art et du commerce. Le personnage de l'actrice jouée avec grâce et intelligence par Anouk Aimée sert de pivot à une joute où s'affrontent les intérêts d'un producteur hollywoodien branché sur le box-office et ceux d'une cinéaste indépendante qui désire faire oeuvre personnelle. Autour d'eux gravitent des personnages secondaires qui viennent nuancer le propos et l'enrichir d'observations cocasses. Mais sous le ton de la comédie satirique légère, un certain climat de désenchantement émerge tranquillement, conférant à l'humour une qualité douce-amère. Car à travers ce portrait acerbe du milieu cinématographique, Jaglom évoque aussi les désillusions personnelles de divers personnages qui se heurtent à de dures réalités dans leur recherche du bonheur. Le vieillissement, le sentiment amoureux qui s'effrite et la course au succès sont autant de thèmes qui s'articulent au sein d'une intrigue où les motifs de la loyauté et de la trahison sont récurrents. Réalisé fort adroitement dans un style souple et naturel, le film profite d'une interprétation de très grande qualité.
Texte : Martin Girard