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Éloge de l'amour

Suis. 2001. Film d'essai de Jean-Luc Godard avec Bruno Putzulu, Cécile Camp, Jean Davy. Un artiste qui prépare une oeuvre sur le sentiment amoureux est amené à réfléchir sur le passé et sur les mécanismes de la mémoire. Récit ample et serein. Écriture cérébrale qui n'évite pas toujours l'hermétisme. Mise en scène et photographie envoûtantes. Interprétation dans le ton.

Général
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Éloge de l'amour (Éloge de l'amour)

Général Général

Suis. 2001. Film d'essai de Jean-Luc Godard avec Bruno Putzulu, Cécile Camp, Jean Davy.

Un artiste qui prépare une oeuvre sur le sentiment amoureux est amené à réfléchir sur le passé et sur les mécanismes de la mémoire. Récit ample et serein. Écriture cérébrale qui n'évite pas toujours l'hermétisme. Mise en scène et photographie envoûtantes. Interprétation dans le ton.

Genre :
Année :
Durée :
Réalisation :
Pays :
Distributeur :
Alliance Vivafilm
Edgar, un jeune artiste passionné d'Histoire, se prépare à réaliser une oeuvre portant sur les différentes étapes du sentiment amoureux. Alors qu'il fait passer des bouts d'essais à quelques acteurs en vue de la distribution des rôles principaux, il croise brièvement une jeune femme qu'il croit avoir connue deux ans plus tôt, chez un couple d'anciens résistants français. Déterminé à la retrouver, Edgar se met à sa recherche dans le tout Paris. Cette quête, qui donnera lieu à bien des égarements, pousse l'artiste à s'interroger sur les mécanismes de la mémoire, sur les traces laissées par l'Histoire et, surtout, à se confronter à l'angoisse de témoigner, en tant qu'intellectuel, de ce qui s'efface et s'oublie, dans un monde en perpétuelle transformation.

L’AVIS DE MEDIAFILM

Jean-Luc Godard poursuit sa réflexion rigoureuse sur le cinéma et, plus précisément, sur la nature et le rôle de l'image. Avec ÉLOGE DE L'AMOUR, le réalisateur évoque le processus de création d'une oeuvre artistique. Or, ce propos ne sert, en réalité, que de prétexte pour proposer une méditation encore plus importante, qui prend la forme d'une véritable profession de foi en faveur d'un cinéma où, comme chez Bresson, ici abondamment cité (mais nous pourrions aussi parler de Resnais), l'émotion naît des images elles-mêmes et non simplement de l'anecdote. Aussi ce nouveau Godard, d'une écriture ample et sereine, mise essentiellement sur la création d'une matière audiovisuelle complexe et envoûtante, soutenue par un montage parfois hachuré, ainsi que par une narration délibérément évasive, qui cherche à emmener le spectateur à percevoir le film comme une oeuvre carrément abstraite. Cependant, l'obsession de Godard pour une approche purement cérébrale, aussi enthousiasmante soit-elle, finit parfois par cantonner le film dans l'hermétisme et la redite (la charge contre le cinéma américain semble parfois trop appuyée). Restent une indéniable audace et la présence marquante d?acteurs qui contribuent brillamment à l'univers du réalisateur.

Texte : Carlo Mandolini

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