L’AVIS DE MEDIAFILM

La patiente mise au point et la perpétration d'attentats terroristes, une explosion au sommet d'une tour, une transmission vidéo d'un message avertissant le peuple américain qu'il ne sera plus jamais en sécurité sur son territoire, un pompier non pas héroïque et sauveur de vies mais revanchard et meurtrier, voilà autant d'éléments contenus dans COLLATERAL DAMAGE, qui auraient pu heurter la sensibilité du public au lendemain des tragiques événements du 11 septembre 2001. C'est pourquoi la sortie du film, prévue pour le 5 octobre, a été reportée de quatre mois. Sauf que maintenant, avec le recul, ce même public ne sera sans doute plus prêt à gober une histoire aussi simpliste, souvent incohérente et truffée d'invraisemblances. En revanche, il faut avouer que certains coups de théâtre parviennent à surprendre. La réalisation technique s'avère efficace, avec quelques scènes d'action plutôt réussies, bien qu'il y ait trop souvent abus d'effets pyrotechniques. Quant à l'interprétation, elle est vigoureuse à souhait mais rarement subtile. Ainsi, dans ses efforts pour apporter de la profondeur à son personnage meurtri, Arnold Schwarzenegger apparaît plus risible qu'autre chose. Par contre, Francesca Neri livre une performance assez étonnante.

Texte : Louis-Paul Rioux