É.-U. 2001. Drame de moeurs de David Levien, Brian Koppelman avec Barry Pepper, Seth Green, Vin Diesel. Le fils d'un puissant gangster de Brooklyn doit récupérer un demi-million de dollars dont s'est emparé un shérif du Montana. Bon point de départ dilué dans une intrigue feuilletonesque. Dialogues colorés. Réalisation anonyme. Bons interprètes confinés dans des stéréotypes.
Le fils d'un puissant gangster de Brooklyn doit récupérer un demi-million de dollars dont s'est emparé un shérif du Montana. Bon point de départ dilué dans une intrigue feuilletonesque. Dialogues colorés. Réalisation anonyme. Bons interprètes confinés dans des stéréotypes.
Les scénaristes de ROUNDERS (John Dahl, 1998) sont passés à la réalisation avec ce film dont la sortie a été retardée d'un an. Comme c'est souvent le cas dans ces projets bicéphales, KNOCKAROUND GUYS manque de personnalité et affiche une mise en scène plutôt anonyme, ce qui est une lacune importante dans ce genre de films où le style l'emporte souvent sur le contenu. Ici, l'illustration demeure classique et très sage. Il y avait pourtant un bon point de départ dans cette histoire qui s'attarde sur l'avenir incertain des fils de gangsters notoires. Mais à l'instar de ROUNDERS, le sujet se dilue dans une intrigue feuilletonesque qui repose beaucoup trop sur des scènes d'exposition noyées dans une abondance de dialogues, au demeurant colorés et bien écrits. Les deux auteurs ne parviennent pas à tirer profit de la confrontation qu'ils mettent en place entre les durs de New York et les cow-boys du Montana, entre l'Est et l'Ouest, entre le film de gangsters et le western. Ils perdent même complètement le nord dans un affrontement final grotesque et sanglant qui rappelle GUNFIGHT AT O.K. CORRAL. De bons interprètes se retrouvent confinés dans des stéréotypes qui réduisent la portée de leur jeu.
Texte : André Caron