De Toutes Beautes
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De toutes beautés (Ai Ni Ai Wo)

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2001 · Betelnut Beauty (ang)
Une collégienne délurée s'enfuit de chez sa mère et s'éprend d'un apprenti pâtissier mêlé malgré lui à la pègre locale.
Regard désabusé sur une certaine jeunesse. Sens aigu de l'image. Mise en scène colorée. Interprétation d'une fraîcheur désarmante.

L'avis de Mediafilm

Sous l'égide du maître Hou Hsiao-hsien, dont on reconnaît à certains moments la touche flottante, Lin Cheng-sheng s'inscrit parmi la brillante relève du cinéma taïwanais, déjà riche en figures marquantes (Tsai Ming-liang, Edward Yang et Ang Lee, entre autres). Après BEIJING BICYCLE de Wang Xiaoshuai, ce film constitue le second volet d'une série de longs métrages intitulée «Contes de la Chine moderne», qui vise à appréhender la vie chinoise sous divers régimes politiques. Hésitant entre la bluette pour ados et le film de triades, Lin, avec un regard assez désabusé, peint le portrait d'une jeunesse laissée à elle-même dans une ville impersonnelle, où les repères moraux traditionnels semblent s'être envolés. À l'histoire sentimentale, joliment saisie par un réalisateur qui possède un sens aigu de l'image, vient bientôt se greffer la part d'ombre et de néons blafards qui happe les protagonistes. Ce qui nous vaut un mélange de scènes cocasses et d'autres plus dramatiques qui font basculer le récit dans le sordide. La réalisation colorée ne nous épargne toutefois pas la sempiternelle échappée en mobylette, typique de ce cinéma. Néanmoins, la jeunesse et la beauté des interprètes se fondent parfaitement à l'approche esthétique recherchée.

Jean Beaulieu

Synopsis

Année

2001

Genre

Drame de moeurs

Durée

105 min.

Origine

France