
De toutes beautés (Ai Ni Ai Wo)




De toutes beautés (Ai Ni Ai Wo)

L'avis de Mediafilm
Sous l'égide du maître Hou Hsiao-hsien, dont on reconnaît à certains moments la touche flottante, Lin Cheng-sheng s'inscrit parmi la brillante relève du cinéma taïwanais, déjà riche en figures marquantes (Tsai Ming-liang, Edward Yang et Ang Lee, entre autres). Après BEIJING BICYCLE de Wang Xiaoshuai, ce film constitue le second volet d'une série de longs métrages intitulée «Contes de la Chine moderne», qui vise à appréhender la vie chinoise sous divers régimes politiques. Hésitant entre la bluette pour ados et le film de triades, Lin, avec un regard assez désabusé, peint le portrait d'une jeunesse laissée à elle-même dans une ville impersonnelle, où les repères moraux traditionnels semblent s'être envolés. À l'histoire sentimentale, joliment saisie par un réalisateur qui possède un sens aigu de l'image, vient bientôt se greffer la part d'ombre et de néons blafards qui happe les protagonistes. Ce qui nous vaut un mélange de scènes cocasses et d'autres plus dramatiques qui font basculer le récit dans le sordide. La réalisation colorée ne nous épargne toutefois pas la sempiternelle échappée en mobylette, typique de ce cinéma. Néanmoins, la jeunesse et la beauté des interprètes se fondent parfaitement à l'approche esthétique recherchée.

Synopsis

Année
2001Genre
Drame de moeursDurée
105 min.Origine
France