Can. 2001. Comédie dramatique de Julie Hivon avec Isabelle Brouillette, Danny Gilmore, Jacynthe René. À Montréal, trois amis dans la mi-vingtaine vivent diverses tribulations amoureuses, familiales et professionnelles. Récit sympathique mais peu étoffé et parfois maladroit. Désarroi des protagonistes rendu avec subtilité. Mise en scène simple et attentive. Interprétation inégale. (sortie en salle: 31 août 2001)
À Montréal, trois amis dans la mi-vingtaine vivent diverses tribulations amoureuses, familiales et professionnelles. Récit sympathique mais peu étoffé et parfois maladroit. Désarroi des protagonistes rendu avec subtilité. Mise en scène simple et attentive. Interprétation inégale. (sortie en salle: 31 août 2001)
Tourné avec un budget modeste, ce premier long métrage de la réalisatrice et romancière québécoise Julie Hivon apparaît d'emblée comme une oeuvre sympathique et sans prétention. À travers une mise en scène empreinte de simplicité et attentive aux affects des protagonistes, l'auteure parvient à traduire le désarroi des jeunes adultes d'aujourd'hui au moment où, leurs études terminées, ils doivent se décider à faire des choix pour la suite de leur vie. Cela dit, il faut avouer que le récit ne fait pas toujours montre d'une grande originalité et certains développements auraient gagné à être plus étoffés. Par exemple, les relations amoureuses respectives des deux amis d'enfance sont traitées de façon trop elliptique pour vraiment capter l'attention, tandis que le cas de violence domestique connaît un dénouement plutôt décevant. Par contre, la réalisatrice introduit de manière judicieuse le désagréable personnage du père de Samuel, lors d'un flashback illustrant une fête de famille tournant au vinaigre, une scène qui s'avère à la fois bien observée et dérangeante. Isabelle Brouillette et Danny Gilmore font montre de sensibilité et de conviction, mais Jacynthe René joue souvent faux le rôle épisodique de l'amie évaporée.
Texte : Louis-Paul Rioux