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Concurrence déloyale (Concorrenza Sleale)

It. 2001. Comédie dramatique de Ettore Scola avec Diego Abatantuono, Sergio Castellitto, Gérard Depardieu. En 1938, à Rome, la concurrence féroce entre deux commerçants voisins se transforme en solidarité lorsque l'un d'eux, un juif, est persécuté par les fascistes. Récit anecdotique et pittoresque glissant subtilement vers un humanisme émouvant. Réalisation de métier. Interprétation attachante.

Général
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Concurrence déloyale (Concorrenza Sleale)

Général Général

It. 2001. Comédie dramatique de Ettore Scola avec Diego Abatantuono, Sergio Castellitto, Gérard Depardieu.

En 1938, à Rome, la concurrence féroce entre deux commerçants voisins se transforme en solidarité lorsque l'un d'eux, un juif, est persécuté par les fascistes. Récit anecdotique et pittoresque glissant subtilement vers un humanisme émouvant. Réalisation de métier. Interprétation attachante.

En 1938, à Rome, le catholique Umberto fabrique et vend des vêtements chics, tout en collaborant mollement avec le régime de Mussolini, au grand dam de son frère Angelo, un professeur de collège. Dans la boutique voisine, le juif Leone confectionne des modèles de qualité courante. Or, les deux commerçants se vouent une haine tenace, qui se traduit par une concurrence féroce. Ce qui n'empêche pas la fille de Leone d'être amoureuse du fils aîné d'Umberto et leurs plus jeunes fils de jouer fréquemment ensemble. Mais lorsque les fascistes commencent à appliquer les lois antijuives, Umberto met de côté ses vieilles rancunes et fait montre de solidarité envers son voisin persécuté, qui apprécie grandement ce geste.

L’AVIS DE MEDIAFILM

Dans les années 1970 et au début des années 80, Ettore Scola était un chef de file du cinéma italien, avec des oeuvres marquantes comme NOUS NOUS SOMMES TANT AIMÉS, AFFREUX, SALES ET MÉCHANTS, UNE JOURNÉE PARTICULIÈRE, LA TERRASSE et LE BAL. Mais aujourd'hui, entraîné par le quasi déclin de la cinématographie de son pays, le réalisateur ne fait plus recette, si bien que CONCURRENCE DÉLOYALE, son dernier film de fiction, sort au Québec presque en cachette. C'est un triste destin pour un artiste aussi intelligent et sensible, mais qui a sans doute quelques difficultés à se renouveler. Pourtant, sur le plan de la mise en scène, Scola n'a pas perdu la main. Ainsi, comme il l'avait fait pour UNE JOURNÉE PARTICULIÈRE, LE BAL, LA FAMILLE et LE DÎNER (son précédent film toujours inédit au Québec), le réalisateur filme toute l'action, avec une caméra très mobile, dans un décor unique construit en studio, qui représente de façon convaincante un petit quartier romain grouillant de vie. Certes, la première partie adopte un ton pittoresque plutôt convenu, alors que les différentes intrigues apparaissent bien anecdotiques. Mais dès que commencent les persécutions contre le commerçant juif et sa famille, le film se fait plus grave et génère alors des moments prenants, pétris d'un humanisme émouvant. Bien qu'un peu disparate, l'interprétation s'avère fort attachante.

Texte : Louis-Paul Rioux

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