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Comment j'ai tué mon père

Fr. 2001. Drame psychologique de Anne Fontaine avec Michel Bouquet, Charles Berling, Natacha Régnier. Un réputé gérontologue est déstabilisé par le retour de son père médecin qui l'avait abandonné en bas âge pour aller pratiquer en Afrique. Thèmes de la paternité et des fractures familiales explorés avec acuité. Dialogues mordants. Réalisation plutôt froide. Jeu à la fois cynique et touchant de M. Bouquet.

Général
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Comment j'ai tué mon père (Comment j'ai tué mon père)

Général Général

Fr. 2001. Drame psychologique de Anne Fontaine avec Michel Bouquet, Charles Berling, Natacha Régnier.

Un réputé gérontologue est déstabilisé par le retour de son père médecin qui l'avait abandonné en bas âge pour aller pratiquer en Afrique. Thèmes de la paternité et des fractures familiales explorés avec acuité. Dialogues mordants. Réalisation plutôt froide. Jeu à la fois cynique et touchant de M. Bouquet.

Année :
Durée :
Réalisation :
Pays :
Distributeur :
Christal Films
Récompenses
Le réputé gérontologue Jean-Luc vit heureux à Versailles, entouré de sa femme Isa et de son frère cadet Patrick qui, en attendant de percer comme humoriste, accepte de jouer les chauffeurs pour lui. Ce soir, une réception réunissant tout le gratin de la ville est donnée en son honneur. Cependant, les festivités sont perturbées lorsque le gérontologue voit réapparaître son père Maurice, dont il n'avait pas eu de nouvelles depuis sa désertion du foyer familial alors qu'il était encore enfant. Médecin comme lui, Maurice avait à l'époque tout plaqué pour aller soigner les démunis en Afrique. Mais maintenant, son retour irrite et déstabilise Jean-Luc, qui voit d'un mauvais oeil son influence sur Isa, le vieil homme ayant vite perçu l'insatisfaction de la jeune femme qui aimerait tant avoir un enfant.

L’AVIS DE MEDIAFILM

Voici un film qui réjouira tous ceux et celles qui adorent décrypter un récit sous l'angle de la psychologie. Cette oeuvre à la mise en scène plutôt froide brasse, presque avec sadisme, les thèmes de la paternité et de la filiation, inscrits au sein de fractures familiales sourdes. La réalisatrice de NETTOYAGE À SEC s'en donne à coeur joie en hachant menu, à la manière de Chabrol, les moeurs de la bourgeoisie provinciale française. L'intrigue progresse de façon un peu lente, mais elle est assaisonnée de répliques mordantes, tirées de dialogues surécrits quoique rudement efficaces. Anne Fontaine tente de brouiller les pistes en construisant son récit comme un (faux?) flash-back, où l'on finit par se demander, devant un dénouement à la fois ambigu et puissamment dramatique, si toute cette confrontation résulte de l'imagination et de la mauvaise conscience du personnage du fils médecin. Par ailleurs, les tempéraments très contrastés des protagonistes, fort bien définis jusque dans leur pratique distinctive de la profession, favorisent des affrontements déchirants. Le trop rare Michel Bouquet manie le jeu avec un cynisme exquis, mais parvient à demeurer touchant tout en jouant la carte de l'économie, tandis que Charles Berling livre à nouveau une forte prestation en être tourmenté et manipulateur.

Texte : Jean Beaulieu

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