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C'est la vie

Fr. 2001. Drame psychologique de Jean-Pierre Améris avec Jacques Dutronc, Sandrine Bonnaire, Emmanuelle Riva. Dans un centre de soins palliatifs, un cancéreux s'éprend d'une bénévole, une jeune mère célibataire qui cache un profond mal de vivre. Récit tout simple et d'un humanisme vibrant. Réalisation discrète et délicate. Interprétation nuancée.

Général
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C'est la vie (C'est la vie)

Général Général

Fr. 2001. Drame psychologique de Jean-Pierre Améris avec Jacques Dutronc, Sandrine Bonnaire, Emmanuelle Riva.

Dans un centre de soins palliatifs, un cancéreux s'éprend d'une bénévole, une jeune mère célibataire qui cache un profond mal de vivre. Récit tout simple et d'un humanisme vibrant. Réalisation discrète et délicate. Interprétation nuancée.

Miné par un cancer incurable, Dimitri quitte son appartement de Marseille pour se rendre à La Maison, un centre de soins palliatifs. Sitôt arrivé, il ne se sent pas à sa place dans ce mouroir et décide de repartir, malgré l'ambiance chaleureuse de l'endroit et la grande gentillesse du personnel. Cependant, un violent malaise l'oblige à revenir. Un soir, le malade parvient à réconforter Charlotte, une adolescente angoissée qu'il accompagne dans ses derniers moments. Désormais plus ouvert aux autres et résigné à mourir, il développe avec la bénévole Suzanne une complicité qui se transforme en un sentiment amoureux. Or, il appert que la jeune mère célibataire cache elle-même une profonde souffrance, que Dimitri parviendra toutefois à apaiser.

L’AVIS DE MEDIAFILM

Voilà une belle et sensible illustration de la phrase «La mort fait partie de la vie» et ce, autant pour ceux qui partent que pour ceux qui restent. S'inspirant du livre de la psychologue Marie de Hennezel, dans lequel l'auteure témoigne de son expérience dans un centre semblable à celui du film, Jean-Pierre Améris a conçu une intrigue toute simple mais d'un humanisme vibrant, vouée à démystifier en douceur certaines peurs bien ancrées face à la mort. Grâce à une mise en scène discrète et délicate, les éléments documentaires se fondent harmonieusement dans le récit. Toutefois, des passages oniriques évoquant le passé du protagoniste ne convainquent qu'à moitié. Quoi qu'il en soit, on retrouve avec grand plaisir Jacques Dutronc, un des acteurs français les plus sous-estimés de sa génération. Ici, son visage émacié fait merveille et c'est avec une infinie subtilité qu'il parvient à faire ressentir profondément au spectateur toutes les émotions vécues par son personnage. Pour sa part, Sandrine Bonnaire livre un jeu nuancé, entre rayonnement extérieur et fêlure intérieure. Par ailleurs, la trop rare Emmanuelle Riva ajoute une note de joyeuse excentricité en incarnant avec panache une des résidentes du centre qui, curieusement, n'a jamais l'air malade et encore moins mourante.

Texte : Louis-Paul Rioux

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