É.-U. 2001. Comédie de Blair Hayes avec Jake Gyllenhaal, Swoosie Kurtz, Marley Shelton. Un jeune homme immunodéficitaire confiné dans une bulle de plastique entreprend un périple rocambolesque pour rejoindre sa bien-aimée. Road-movie cultivant un humour bizarre inefficace. Sujet traité avec lourdeur et infantilisme. Technique au point. Jeu assez sympathique du protagoniste.
Un jeune homme immunodéficitaire confiné dans une bulle de plastique entreprend un périple rocambolesque pour rejoindre sa bien-aimée. Road-movie cultivant un humour bizarre inefficace. Sujet traité avec lourdeur et infantilisme. Technique au point. Jeu assez sympathique du protagoniste.
Beau Flynn, un des producteurs de REQUIEM FOR A DREAM, était peut-être sous l'effet de substances hallucinogènes lorsqu'il a eu l'idée de ce road-movie absurde racontant les tribulations d'un jeune homme confiné dans une bulle de plastique. BUBBLE BOY cultive à plein régime un humour bizarre à mille lieues de toute rectitude politique. On assiste à un déferlement de gags tournant en dérision les convictions religieuses des uns ou les tares physiques des autres. Or, au lieu de fournir la matière à une satire décapante, cet humour tombe constamment à plat en raison de la lourdeur et de l'infantilisme du trait comique. On sent parfois que le réalisateur, un nouveau venu qui a fait ses classes dans la publicité, prend pour modèle le Tim Burton candide de PEE-WEE'S BIG ADVENTURE et EDWARD SCISSORDHANDS. Malheureusement, Blair Hayes n'arrive jamais à égaler l'imagination et la fantaisie de ces deux films. Techniquement, Bubble Boy tient tout de même la route et contient même, ici et là, quelques idées valables. Jake Gyllenhaal possède un don de sympathie évident qui sied parfaitement à son rôle. Mais son personnage demeure trop schématique et fabriqué pour vraiment conquérir le spectateur.
Texte : Martin Girard