É.-U. 2001. Drame social de John Singleton avec Tyrese Gibson, Taraji P. Henson, Adrienne-Joi Johnson. Dans le quartier de South Central à Los Angeles, un jeune père afro-américain immature fait face à des choix douloureux qui le feront grandir. Scénario prévisible et répétitif. Commentaire social ambigu sur le racisme et la violence. Ton d'authenticité. Comédiens crédibles.
Dans le quartier de South Central à Los Angeles, un jeune père afro-américain immature fait face à des choix douloureux qui le feront grandir. Scénario prévisible et répétitif. Commentaire social ambigu sur le racisme et la violence. Ton d'authenticité. Comédiens crédibles.
Avec Baby Boy, John Singleton revisite dix ans plus tard le territoire social et idéologique de son premier long métrage, Boyz' N the Hood. A travers le personnage de Jody, il propose cette fois-ci de dresser un portrait sans fard de certains jeunes hommes noirs américains, aux prises avec une immaturité chronique que la violence ne fait qu'exacerber. Avec un regard aiguisé et une plume mordante (à défaut d'être subtile), le réalisateur rend avec authenticité les travers de ce milieu qui ne pardonne pas. Toutefois, si les interprètes sont tous crédibles, les stéréotypes et les symboles soulignés à gros traits (Jody l'adolescent attardé réduit à se promener sur son vélo d'enfant devenu trop petit, ou s'imaginant mort à la place de Rodney) abondent et dérangent. Egalement, si le point de vue de Singleton sur le sujet fait montre d'une certaine audace, le scénario est trop inégal et redondant. De ce fait, le film ne trouve jamais le bon équilibre entre drame et mélodrame, provocation et excès, dénonciation et apologie. Ultimement, l'ambiguïté de son message sur la violence et le racisme laisse pour le moins perplexe.
Texte : Claire Valade