L’AVIS DE MEDIAFILM

BRIDE OF THE WIND est un véritable condensé biographique jouant à saute-mouton sur le dos de quelques-unes des plus brillantes personnalités artistiques du XXe siècle. Voilà l'exemple type du film qui se pavane dans des atours somptueux en se donnant des grands airs en raison de la nature des personnages mis en cause. Mais il ne suffit pas de réunir Gustav Mahler, Oskar Kokoschka, Walter Gropius, Franz Werfel et Gustav Klimt dans un même scénario pour nécessairement accoucher d'une oeuvre d'art. Dans ce cas-ci, on se retrouve plutôt devant un banal compte-rendu biographique où les anecdotes s'enchaînent à la queue leu leu, sans qu'aucun épisode ne soit suffisamment développé. Des personnages apparaissent et disparaissent de façon arbitraire, les années filent sans qu'on sente le poids du temps qui passe et l'héroïne vit passions sur passions, sans que le spectateur ne puisse jamais vraiment percer le mystère de ses motivations profondes. Il en résulte un film qui respire le gaspillage de talent et d'argent, surtout que la mise en scène a bénéficié d'un soin extrême et que de bons interprètes ont été réunis devant la caméra.

Texte : Martin Girard