É.-U. 2000. Drame historique de Roger Donaldson avec Kevin Costner, Bruce Greenwood, Steven Culp. La crise des missiles cubains d'octobre 1962, racontée du point de vue de John F. Kennedy et de ses conseillers. Scénario mené avec rigueur et intelligence, malgré quelques grosses ficelles. Suspense bien soutenu. Mise en scène efficace. Interprétation solide.
La crise des missiles cubains d'octobre 1962, racontée du point de vue de John F. Kennedy et de ses conseillers. Scénario mené avec rigueur et intelligence, malgré quelques grosses ficelles. Suspense bien soutenu. Mise en scène efficace. Interprétation solide.
La célèbre crise des missiles cubains n'a duré que deux semaines, mais elle a marqué profondément l'imaginaire collectif des Nord-Américains. Pendant ces quelques jours, le continent, et une bonne partie du reste du monde, s'est cru sur le bord d'une catastrophe nucléaire. Paradoxalement, cette crise aux conséquences planétaires s'est jouée essentiellement en privé, dans les salons feutrés de Washington. THIRTEEN DAYS nous invite dans les coulisses du pouvoir pour nous refaire la crise du point de vue de ceux qui se sont employés à la dénouer. L'issue du suspense est connue, puisque la Troisième Guerre mondiale n'a pas eu lieu, mais le scénario rigoureux et intelligent de David Self réussit quand même à faire naître un climat de tension soutenu, ce qui représente un petit tour de force. Les ficelles dramatiques que le scénariste emploie sont parfois un peu grosses, mais il a le mérite d'exposer avec clarté les tenants et aboutissants d'un enchaînement d'incidents aux ramifications politiques complexes. Roger Donaldson illustre ce scénario avec plus de métier que de personnalité, mais sa mise en scène souvent feutrée a au moins le mérite de bien servir les interprètes, dont le jeu nuancé est valorisé par une caméra attentive et scrutatrice.
Texte : Martin Girard