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Tout va bien, on s'en va

Fr. 2000. Drame psychologique de Claude Mouriéras avec Miou-Miou, Natacha Régnier, Sandrine Kiberlain. À Lyon, la vie de trois soeurs est perturbée par le retour de leur père absent depuis quinze ans. Thème prenant abordé avec sincérité. Réalisation statique mais attentive au désarroi des personnages. Rythme languissant. Interprétation bien sentie.

Général
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Tout va bien, on s'en va (Tout va bien, on s'en va)

Général Général

Fr. 2000. Drame psychologique de Claude Mouriéras avec Miou-Miou, Natacha Régnier, Sandrine Kiberlain.

À Lyon, la vie de trois soeurs est perturbée par le retour de leur père absent depuis quinze ans. Thème prenant abordé avec sincérité. Réalisation statique mais attentive au désarroi des personnages. Rythme languissant. Interprétation bien sentie.

Année :
Durée :
Réalisation :
Scénario :
Pays :
Distributeur :
Christal Films
Depuis la mort de leur mère, trois soeurs lyonnaises entretiennent des rapports assez serrés. Laure, l'aînée, habite la demeure familiale, gère l'école de tango paternelle et élève seule sa fille Marion. Claire, la benjamine bohème, pratique le piano et participe au théâtre de rue de son ami Frédérico. Quant à Béatrice, elle se fait pardonner son caractère impossible de parvenue en payant les factures des deux autres grâce à sa fortune personnelle. Leur vie est toutefois perturbée par le retour inattendu de leur père Louis. Souffrant de pertes de mémoire chroniques, le vieil homme envahit ses filles l'une après l'autre, elles qui tentaient pourtant de l'oublier depuis son départ brutal il y a quinze ans.

L’AVIS DE MEDIAFILM

Bien qu'il se démarque grandement de DIS-MOI QUE JE RÊVE, le film précédent de Claude Mouriéras, ce drame familial aborde un thème tout aussi prenant: le retour d'un père qui a abandonné ses enfants et sa femme. L'auteur s'emploie à étudier les réactions que provoque chez chacune de ses filles cette réapparition soudaine. Celles-ci éprouvent divers degrés de ressentiment et de rancoeur, dictés par l'intensité des rapports qu'elles ont connus avec leur paternel. Sur ce point, le film est éloquent, même si Mouriéras s'y attarde avec un peu trop d'insistance. Car en essayant d'épouser avec sa caméra la vie rangée et monotone de ces femmes, il impose une réalisation statique qui manque de rythme et d'énergie. D'autre part, l'insertion de flash-back, censés nous faire comprendre la nature de cette relation père-filles, se fait de façon incongrue et maladroite. En dépit de ces lacunes, l'ensemble retient l'attention grâce à la sincérité et l'honnêteté du propos. Les trois actrices principales offrent d'ailleurs une interprétation bien sentie et rendent tout à fait crédible leur relation filiale, alors que Michel Piccoli s'avère tout simplement désarmant dans le rôle ingrat d'un père accablé par les failles de sa personnalité.

Texte : André Caron

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