Jap. 2000. Drame de moeurs de Takashi Miike avec Teah, Michelle Reis, Mitsuhiro Oikawa. En tentant d'amasser l'argent nécessaire pour quitter le pays avec sa compagne, un jeune homme se retrouve aux prises avec des gangsters. Thriller hypervitaminé mais manquant de ligne directrice. Réalisation imaginative. Interprètes peu expressifs.
En tentant d'amasser l'argent nécessaire pour quitter le pays avec sa compagne, un jeune homme se retrouve aux prises avec des gangsters. Thriller hypervitaminé mais manquant de ligne directrice. Réalisation imaginative. Interprètes peu expressifs.
Takashi Miike, le Raoul Ruiz japonais, tourne plus vite que son ombre, ayant à son actif au-delà de 35 films en moins de dix ans. Réalisé en 2000, entre le dérangeant AUDITION et l'extravagant VISITOR Q, THE CITY OF LOST SOULS est un thriller hypervitaminé mais qui manque de ligne directrice. En fait, toute la première partie du film donne l'impression d'être un ramassis de n'importe quoi, le pompon revenant à cet incroyable combat de coqs numériques tourné à la manière de THE MATRIX qui, bien qu'amusant, n'a absolument rien à faire dans le récit. Heureusement, par la suite, les enjeux dramatiques se précisent et le momentum s'installe, jusqu'à un dénouement à l'emporte-pièce filmé de façon très énergique, qui se conclut sur un duel en forme de clin d'oeil aux westerns-spaghetti de Sergio Leone. Dans le rôle principal, le jeune Teah se la joue cool, avec son grand manteau noir qui lui donne des allures de Shaft. Cependant, son visage manque résolument d'expressivité. Pour sa part, Michelle Reis apparaît le plus souvent passive, ce qui rend ses rares accès de violence d'autant plus surprenants et percutants.
Texte : Louis-Paul Rioux