Can. 2000. Comédie satirique de Denys Arcand avec Jessica Paré, Dan Aykroyd, Thomas Gibson. Une hockeyeuse adolescente d'une grande beauté connaît une ascension fulgurante dans le monde de la mode et du jet-set international. Charge superficielle contre les médias électroniques et le vedettariat. Réalisation dispersée. Rythme frénétique. Interprétation savoureuse.
Une hockeyeuse adolescente d'une grande beauté connaît une ascension fulgurante dans le monde de la mode et du jet-set international. Charge superficielle contre les médias électroniques et le vedettariat. Réalisation dispersée. Rythme frénétique. Interprétation savoureuse.
Deuxième film de Denys Arcand tourné en anglais après LOVE AND HUMAN REMAINS (1993), STARDOM reprend sous une forme beaucoup plus élaborée un segment de JÉSUS DE MONTRÉAL (1989) qui s'attardait déjà sur l'ineptie de certains médias électroniques et sur la vacuité du monde de la mode. Mais en diluant ce sujet dans un long métrage, Arcand soulève une charge plutôt superficielle contre ceux-ci, tout de même parsemée ici et là de quelques gags assez amusants. Précisons également que le cinéaste adopte un parti pris narratif et esthétique plutôt original, car tout le film, hormis l'introduction et une ou deux scènes à la fin, est composé d'images de divers reportages télé, entrecoupées d'extraits d'un documentaire en noir et blanc sur la top-model. Malheureusement, en multipliant les personnages stéréotypés et les situations convenues, Arcand se disperse et oublie de développer sa protagoniste, qui devrait pourtant soutenir la critique du vedettariat. Ainsi, au lieu de lui donner une véritable personnalité, il se contente de filmer la novice Jessica Paré sous tous les angles, exactement ce qu'il reproche aux médias. Néanmoins, l'ensemble se déroule à un rythme frénétique et l'interprétation d'ensemble s'avère assez savoureuse.
Texte : André Caron
Michael Rechtshaffen - Hollywood Reporter
But on the whole, by locking itself into a mockumentary format that it neither fresh nor particularly clever, "Stardom" ends up as shallow and inconsequential as its superficial subject.
- Ici
Les grandes lignes du scénario sont aussi alléchantes que les moyens de cette grosse production sont considérables. Arcand a t-il toujours le feu sacré qu'il faut pour porter un regard ravageur sur cette superficialité artistique ? on le souhaite…
Marc-André Lussier - La Presse
Il s'agira d’une satire dans le plus pur style Arcand. Nous connaissons tous l’intérêt du cinéaste pour l'histoire et l'anthropologie. C’est dire que nous auront droit à une réflexion sur la société d’aujourd’hui, telle que présentée à travers les médias.
Paul Villeneuve - Le Journal de Montréal
C’est un film très Denys Arcand, en ce sens qu'il propose une réflexion sur notre société et la notoriété. Le fait que notre héroïne soit un mannequin est en fait un outil pour illustrer le propos du film.
Odile Tremblay - Le Devoir
Arcand semble avoir retenu ses grincements, voulu dénoncer et faire rire tout à la fois. Peut-être les éléments burlesques, les frasques romanesques de l’héroïne qui vole pathétiquement d'un amant à l'autre empêchent-ils la satire de se concentrer pour devenir incisive. Les genres s'entremêlent trop.