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Sous le sable

Fr. 2000. Drame psychologique de François Ozon avec Charlotte Rampling, Bruno Cremer, Jacques Nolot. Une femme dont le mari a mystérieusement disparu lors d'une baignade à la mer se comporte comme s'il vivait toujours à ses côtés. Étude d'un cas pathologique ménageant des effets de surprise. Traitement dépouillé. Mise en scène astucieuse. Jeu un peu froid, mais fort sensible de C. Rampling.

13 ans +
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Sous le sable (Sous le sable)

13 ans + 13 ans +

Fr. 2000. Drame psychologique de François Ozon avec Charlotte Rampling, Bruno Cremer, Jacques Nolot.

Une femme dont le mari a mystérieusement disparu lors d'une baignade à la mer se comporte comme s'il vivait toujours à ses côtés. Étude d'un cas pathologique ménageant des effets de surprise. Traitement dépouillé. Mise en scène astucieuse. Jeu un peu froid, mais fort sensible de C. Rampling.

Pays :
Distributeur :
Les Films Séville
Tous les étés, Jean et Marie, un couple dans la cinquantaine, passent les vacances dans leur maison des Landes. Le premier jour, ils se rendent à la plage; pendant que Marie dort, Jean va se baigner, mais il ne revient pas. Affolée, sa femme prévient les autorités. Peine perdue, Jean est introuvable. Noyade, disparition, suicide? Le mystère demeure entier. Rentrée à Paris, Marie reprend sa vie quotidienne, à la différence qu'elle se comporte comme si son mari vivait toujours à ses côtés. Même lorsque, sous l'insistance d'une amie, elle prend pour amant l'éditeur Vincent, Marie sent qu'elle trompe Jean. La quinquagénaire vit donc dans un état d'attente, jusqu'au jour où elle reçoit un appel de la morgue lui apprenant qu'on a retrouvé un corps qui pourrait être celui de son mari.

L’AVIS DE MEDIAFILM

Après GOUTTES D'EAU SUR PIERRES BRÛLANTES, une brillante réappropriation de l'univers fassbindérien qui recélait toutefois quelques dérapages plus ou moins contrôlés, François Ozon atteint une maturité nouvelle avec son quatrième long métrage. Traitant d'une façon plutôt dépouillée, proche du cinéma français des années 1970 (tendance Chabrol et Sautet), une étude de cas pathologique, il réussit néanmoins, grâce à une mise en scène astucieuse, à ménager des effets de surprise et à entretenir un suspense psychologique. Ainsi, le réalisateur use du processus d'identification avec son personnage principal, en ne lui donnant pas plus d'information que le spectateur n'en possède. Le scénario a bien quelque chose de statique, mais le cinéaste maintient l'intérêt en relançant l'action là où on ne s'y attendait pas, en particulier lors d'une confrontation belle-mère/belle-fille. La caméra d'Ozon traque littéralement les réactions et les affects du personnage de Marie, qui traverse le film entre deux états: celui de zombie et celui de femme battante. L'intensité du film repose en grande partie sur la prestation de Charlotte Rampling, dont le jeu un peu froid, mais fort sensible, suffit à rendre toute la fragilité et la complexité intérieure de cette femme meurtrie.

Texte : Jean Beaulieu

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