Can. 2000. Drame psychologique de Leonard Farlinger avec Colm Feore, David Cubitt, Chandra West. Un jeune aspirant écrivain sortant d'une cure de désintoxication donne un sens à sa vie en veillant sur son frère aîné atteint du sida. Belle étude de personnages. Propos humaniste. Mise en scène épurée et délicate. Interprétation sensible.
Un jeune aspirant écrivain sortant d'une cure de désintoxication donne un sens à sa vie en veillant sur son frère aîné atteint du sida. Belle étude de personnages. Propos humaniste. Mise en scène épurée et délicate. Interprétation sensible.
Bien qu'il s'agisse d'un premier film, THE PERFECT SON possède les qualités d'une oeuvre mature, notamment grâce au traitement sobre et nuancé de son sujet et au dépouillement assuré de la réalisation. Le scénario en dit peu sur le passé des deux frères, tout en occultant complètement les traces ravageuses que le sida devrait infliger au corps de Ryan, mais il explore pleinement la complexité des personnages ainsi que la beauté tragique des derniers jours qu'ils vivent ensemble. De plus, il est touchant de voir comment la mort imminente de Ryan a pour effet d'éveiller Theo en lui redonnant confiance en l'amour et en l'avenir. L'humanisme du propos se reflète dans la mise en scène qui possède une grande délicatesse. L'équilibre des compositions visuelles et la durée des plans donnent une qualité contemplative à l'ensemble, par ailleurs fort bien servi par la mélancolie très atmosphérique de la trame musicale. Le réalisateur met ainsi en valeur le jeu des comédiens à qui il laisse toute la place. Colm Feore confère à Ryan une grande dignité, même quand il se fait sarcastique, et David Cubitt impressionne par la minutie tranquille de son jeu et la grâce silencieuse de ses regards.
Texte : Johanne Larue