It. 2000. Drame de moeurs de Asia Argento avec Asia Argento, Jean Shepherd, Vera Gemma. Les tribulations professionnelles et amoureuses d'une jeune actrice italienne qui désire devenir réalisatrice pour tourner un récit inspiré de sa vie. Scénario autoréférentiel tour à tour sordide et naïf. Nombreux clichés. Réalisation vigoureuse et imaginative. Interprétation hardie d'A. Argento.
Les tribulations professionnelles et amoureuses d'une jeune actrice italienne qui désire devenir réalisatrice pour tourner un récit inspiré de sa vie. Scénario autoréférentiel tour à tour sordide et naïf. Nombreux clichés. Réalisation vigoureuse et imaginative. Interprétation hardie d'A. Argento.
Menant depuis plusieurs années une fructueuse carrière d'actrice, Asia Argento, la fille du célèbre maître de l'horreur Dario Argento, se lance à son tour dans la mise en scène avec un récit qui joue à fond la carte de l'autoréférence. Hélas, tous les clichés d'usage sont au rendez-vous, notamment le producteur libidineux, le cinéaste torturé vivant une relation d'amour-haine avec son actrice, la rock-star charismatique et égocentrique, les drogues dures, le sexe débridé, tout cela à travers une histoire d'amour impossible empreinte d'une pathétique naïveté. En fait, ce qui intéresse davantage dans SCARLET DIVA, c'est la manière très frontale de tourner d'Argento, qui se dévoile sans fard et pas toujours sous son meilleur jour. Par ailleurs, dans une scène de délire hallucinogène aux accents gore, la réalisatrice se montre digne de son illustre paternel. Tourné en vidéo numérique, le film possède un style visuel à la fois brut, énergique et souvent imaginatif, aidé en cela par un montage percutant. Il faut toutefois avouer qu'en se livrant à ce point, présente à l'image presque du début à la fin, Argento laisse peu de place à ses partenaires, qui offrent des performances allant du correct au médiocre.
Texte : Louis-Paul Rioux