É.-U. 2000. Comédie de Robert Lee King avec Lauren Ambrose, Thomas Gibson, Nicholas Brendon. Une adolescente instable est soupçonnée d'être une tueuse en série qui fait des ravages sur une plage californienne. Parodie futile des films de plage des années 1960. Scénario maladroit au verbiage constant. Absence de rythme. Interprétation agitée.
Une adolescente instable est soupçonnée d'être une tueuse en série qui fait des ravages sur une plage californienne. Parodie futile des films de plage des années 1960. Scénario maladroit au verbiage constant. Absence de rythme. Interprétation agitée.
Présenté au Festival de Sundance, ce film ensoleillé et coloré a sans doute réchauffé le coeur des festivaliers, mais la tentative de parodie des films de plage des années 1960 apparaît bien vaine et futile avec le recul. Reconnu pour son court métrage gay THE DISCO YEARS, Robert Lee King réalise un premier long métrage qui manque singulièrement de piquant et d'énergie. Sa mise en scène consiste en une série de tableaux figés qui reprennent les clichés des comédies légères avec Frankie Avalon et Annie Funicello, sans y insuffler aucun élément nouveau, comme si le commentaire parodique se limitait au décalque. L'effet de kitsch, les couleurs pastel, la naïveté désuète des personnages, le jeu exagéré des interprètes, la musique «surf-rock», la trame du tueur en série, le sous-texte homosexuel sont autant d'éléments répertoriés dans un scénario maladroit qui dilue sa portée satirique dans un verbiage constant. L'ensemble finit par s'enliser définitivement dans un montage totalement dépourvu de rythme, qu'une interprétation agitée ne parvient pas à ranimer.
Texte : André Caron