É.-U. 2000. Drame policier de Dominic Sena avec Nicolas Cage, Angelina Jolie, Giovanni Ribisi. Une bande de voleurs s'efforce de subtiliser 50 automobiles en 24 heures. Scénario prétexte à une enfilade de scènes de poursuite. Personnages à peine développés. Réalisation rutilante. Interprétation de métier.
Une bande de voleurs s'efforce de subtiliser 50 automobiles en 24 heures. Scénario prétexte à une enfilade de scènes de poursuite. Personnages à peine développés. Réalisation rutilante. Interprétation de métier.
S'il est un producteur contemporain qui a su marquer de son sceau les films qu'il finance, c'est bien Jerry Bruckheimer. GONE IN 60 SECONDS, comme ARMAGEDDON, CON AIR et THE ROCK, table sur une recette éprouvée, celle du film d'action dont le scénario sert de prétexte à une enfilade de scènes pétaradantes tournées selon l'esthétique des pubs les plus léchées. C'est gros, c'est bruyant et ça finit par devenir abrutissant, mais c'est impeccable sur le plan technique. La réalisation rutilante multiplie les angles surprenants et les effets de montage saisissants pour procurer au spectateur consentant sa dose estivale d'adrénaline cinématographique. Les personnages, quant à eux, sont laissés pour compte. GONE IN 60 SECONDS ne peut même pas se targuer de distiller le sentimentalisme d'ARMAGEDDON ou de TOP GUN, les acteurs n'ayant que très peu de scènes intimistes susceptibles de nous faire croire à l'amour et au sentiment d'appartenance qui les lient. Le talent indéniable des interprètes est donc gaspillé, même si ceux-ci livrent des performances de métier et réussissent même à nous faire accepter les inévitables touches humoristiques censées alléger l'ensemble.
Texte : Johanne Larue