Can. 2000. Drame psychologique de Simon Lacombe avec Patrick Labbé, Marie-France Marcotte, Marcel Sabourin. Un garçon blessé par une rupture amoureuse s'attache à une jeune femme affligée par un drame récent dont elle garde le secret. Scénario laissant une impression de déjà vu. Personnages insuffisamment développés. Réalisation tantôt esthétisante, tantôt naturaliste. Interprétation convaincante.
Un garçon blessé par une rupture amoureuse s'attache à une jeune femme affligée par un drame récent dont elle garde le secret. Scénario laissant une impression de déjà vu. Personnages insuffisamment développés. Réalisation tantôt esthétisante, tantôt naturaliste. Interprétation convaincante.
Dans ce premier long métrage, le jeune cinéaste québécois Simon Lacombe marche un peu sur les brisées du Charles Binamé d'El Dorado, du Coeur au poing et de La Beauté de Pandore. Mêmes préoccupations thématiques (en particulier la solitude en milieu urbain et le goût de l'errance qu'elle entraîne), mêmes recherches esthétiques branchées (effets de mouvements accélérés, musique techno, images vidéo, etc.) et même effort de naturalisme quasi documentaire dans les scènes décrivant la vie de tous les jours des personnages. Ne dis rien fait donc naître chez le spectateur une impression de déjà vu. Un sentiment renforcé par le fait que l'auteur n'offre pas de variations vraiment nouvelles sur les lieux communs propres aux films contemporains sur la solitude et la difficulté d'aimer. Les interprètes livrent des performances généralement convaincantes, qui donnent un certain caractère à des personnages autrement bien superficiels (en particulier Lisa, à peine esquissée).
Texte : Martin Girard