Fr. 2000. Comédie dramatique de Philippe Lioret avec Sandrine Bonnaire, Jacques Gamblin, Zinedine Soualem. Une représentante de commerce mariée et menant une vie rangée est attirée par un comédien itinérant désabusé. Réflexion douce-amère sur le rôle que peut tenir l'improvisation dans la vie. Humour fin et discret. Mise en scène fonctionnelle. Jeu impeccable des deux vedettes.
Une représentante de commerce mariée et menant une vie rangée est attirée par un comédien itinérant désabusé. Réflexion douce-amère sur le rôle que peut tenir l'improvisation dans la vie. Humour fin et discret. Mise en scène fonctionnelle. Jeu impeccable des deux vedettes.
Avec son troisième long métrage, Philippe Lioret semble confirmer sa place un peu à part dans le cinéma français en tant que spécialiste des comédies de situation sans prétention. Poursuivant là où il avait laissé avec TENUE CORRECTE EXIGÉE, le réalisateur creuse davantage l'aspect romantique et tendre des personnages. Les quiproquos, parfois un peu forcés, en viennent ici à céder le pas à un humour plus fin et discret, misant sur le non-dit. Le film se présente ainsi comme une réflexion douce-amère sur le rôle que tient l'improvisation dans nos vies trop souvent routinières. Par son thème, il rappelle aussi THE BRIDGES OF MADISON COUNTY de Clint Eastwood. On devine également, dans certains traits du scénario, l'empreinte de Christian Sinniger, l'un des pionniers des ligues d'impro théâtrale en France. Toutefois, comme dans les autres films de Lioret, la mise en scène se contente d'être fonctionnelle, s'effaçant devant son sujet et ses interprètes. D'ailleurs, ceux-ci démontrent une parfaite cohésion entre eux ainsi qu'une grande justesse de ton. Sandrine Bonnaire et Jacques Gamblin, à la fois drôles et émouvants, réussissent à nous faire oublier qu'ils ont incarné deux ans plus tôt à l'écran un couple marié dans AU COEUR DU MENSONGE de Claude Chabrol.
Texte : Jean Beaulieu