Go to main content
4

Mademoiselle

Fr. 2000. Comédie dramatique de Philippe Lioret avec Sandrine Bonnaire, Jacques Gamblin, Zinedine Soualem. Une représentante de commerce mariée et menant une vie rangée est attirée par un comédien itinérant désabusé. Réflexion douce-amère sur le rôle que peut tenir l'improvisation dans la vie. Humour fin et discret. Mise en scène fonctionnelle. Jeu impeccable des deux vedettes.

Général
4

Mademoiselle (Mademoiselle)

Général Général

Fr. 2000. Comédie dramatique de Philippe Lioret avec Sandrine Bonnaire, Jacques Gamblin, Zinedine Soualem.

Une représentante de commerce mariée et menant une vie rangée est attirée par un comédien itinérant désabusé. Réflexion douce-amère sur le rôle que peut tenir l'improvisation dans la vie. Humour fin et discret. Mise en scène fonctionnelle. Jeu impeccable des deux vedettes.

Claire Canselier, une jeune mère de famille toulousaine, est confirmée dans ses fonctions de visiteuse médicale pour une société pharmaceutique au cours d'un séminaire à Lyon. Mais à cause d'un malentendu, elle rate son transport pour rentrer à Toulouse. La jeune femme se joint alors à des comédiens itinérants spécialisés en improvisation, qui lui offrent de la conduire à la gare. Cependant, d'autres incidents l'empêchent de prendre son train, si bien qu'elle accompagne la troupe d'acteurs, engagée pour animer une noce. Son attirance pour l'un d'eux, le comédien désabusé Pierre Cassini, se précise lorsque celui-ci l'amène à participer à leur prestation pour ajouter du piquant à la fête. L'espace d'une journée, la jeune femme rangée redevient «mademoiselle» Claire.

L’AVIS DE MEDIAFILM

Avec son troisième long métrage, Philippe Lioret semble confirmer sa place un peu à part dans le cinéma français en tant que spécialiste des comédies de situation sans prétention. Poursuivant là où il avait laissé avec TENUE CORRECTE EXIGÉE, le réalisateur creuse davantage l'aspect romantique et tendre des personnages. Les quiproquos, parfois un peu forcés, en viennent ici à céder le pas à un humour plus fin et discret, misant sur le non-dit. Le film se présente ainsi comme une réflexion douce-amère sur le rôle que tient l'improvisation dans nos vies trop souvent routinières. Par son thème, il rappelle aussi THE BRIDGES OF MADISON COUNTY de Clint Eastwood. On devine également, dans certains traits du scénario, l'empreinte de Christian Sinniger, l'un des pionniers des ligues d'impro théâtrale en France. Toutefois, comme dans les autres films de Lioret, la mise en scène se contente d'être fonctionnelle, s'effaçant devant son sujet et ses interprètes. D'ailleurs, ceux-ci démontrent une parfaite cohésion entre eux ainsi qu'une grande justesse de ton. Sandrine Bonnaire et Jacques Gamblin, à la fois drôles et émouvants, réussissent à nous faire oublier qu'ils ont incarné deux ans plus tôt à l'écran un couple marié dans AU COEUR DU MENSONGE de Claude Chabrol.

Texte : Jean Beaulieu

L'infolettre de Mediafilm

Pour être tenus informés des sorties de films, toutes plateformes confondues, rien de mieux que l'info-lettre de Mediafilm. Abonnez-vous. C'est gratuit!

CONTACTEZ-NOUS

1340, boulevard St-Joseph Est, Montréal
Québec (Canada) H2J 1M3