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Lise et André

Fr. 2000. Drame de Denis Dercourt avec Isabelle Candelier, Michel Duchaussoy, Hélène Surgère. Pour sauver son fils dans le coma, une call-girl force un prêtre désabusé à l'accompagner dans une petite ville où la Vierge aurait accompli un miracle. Thème inusité traité avec une certaine ambiguïté. Road movie aux péripéties inégales. Réalisation discrète réservant quelques accents lyriques. Forte interprétation.

Général
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Lise et André (Lise et André)

Général Général

Fr. 2000. Drame de Denis Dercourt avec Isabelle Candelier, Michel Duchaussoy, Hélène Surgère.

Pour sauver son fils dans le coma, une call-girl force un prêtre désabusé à l'accompagner dans une petite ville où la Vierge aurait accompli un miracle. Thème inusité traité avec une certaine ambiguïté. Road movie aux péripéties inégales. Réalisation discrète réservant quelques accents lyriques. Forte interprétation.

Genre :
Année :
Réalisation :
Pays :
Distributeur :
K-Films Amérique
Retenue indûment par un client, la call-girl parisienne Lise ne peut aller mener son jeune fils Bastien au concert de sa chorale, dirigée par le père André. Le gamin part donc seul, mais il se fait écraser par une voiture et tombe dans le coma. Croyant fermement qu'une intervention divine de la Vierge d'Abbeville pourra sauver de la mort son petit Bastien, Lise demande au père André de l'accompagner en pèlerinage dans ce village du Nord de la France. Mais le vieux prêtre, malade et désabusé, ne croit guère en ces histoires de miracles et refuse de l'aider. C'est seulement lorsque la call-girl le force à la pointe d'un pistolet qu'il consent à faire le voyage. Près d'Abbeville, la jeune femme en profite pour rendre visite à sa mère, qu'elle n'a pas vue depuis quinze ans.

L’AVIS DE MEDIAFILM

Deux ans après le sympathique LES CACHETONNEURS, Denis Dercourt signe un deuxième long métrage au ton plus grave abordant un thème pour le moins inusité et plutôt casse-gueule. Ainsi, au risque de prêter le flanc au sarcasme, l'auteur met en scène dans un contexte résolument contemporain une intrigue qui serait davantage à sa place dans un drame religieux français des années 1940 ou 50. De fait, la foi naïve de la protagoniste peut faire sourire, mais c'est surtout sa détermination et la force de son amour maternel qui s'avèrent touchantes, rendant assez crédible la décision du prêtre renfrogné de reprendre après une longue éclipse ses fonctions religieuses. Toutefois, le dénouement apparaît ambigu au plan spirituel, même s'il s'en dégage une émouvante note d'espoir. Cette séquence et quelques autres sont illustrées dans un style lyrique qui se veut un hommage à Sous le soleil de Satan de Pialat, l'univers de Bernanos étant la référence avouée de Dercourt. Pour le reste, la réalisation est plutôt discrète, faisant se succéder avec un bonheur inégal les péripéties et rencontres de ce road movie pas comme les autres, dans lequel Isabelle Candelier et Michel Duchaussoy livrent des performances fortes et nuancées.

Texte : Louis-Paul Rioux

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