L’AVIS DE MEDIAFILM

Les auteurs de cette suite de 101 Dalmatians n'ont pris aucun risque. Le scénario, les personnages, la mise en scène, les gags, tout ici demeure fidèle aux recettes éprouvées du premier épisode. La caméra s'attarde donc longuement sur d'attendrissantes frimousses de chiots dalmatiens, tous plus adorables les uns que les autres, tandis que Glenn Close fait son numéro bien rodé de chipie hystérique aux tenues de haute couture d'un baroque délirant. L'intrigue ressemble à s'y méprendre à celle du premier film, malgré la prémisse voulant que Cruella se soit transformée en protectrice des animaux. En effet, le repentir de la De Vil ne dure qu'un temps, disparaissant dans une séquence mémorable où la méchante a une vision de Londres où tous les immeubles sont blancs avec des taches noires. Pour un bref moment, on se croirait dans un film de Tim Burton. Mais cette délicieuse illusion s'évanouit rapidement, laissant toute la place à la guimauve et à la fantaisie préfabriquée d'usage. Evidemment, le tout se déroule à un rythme suffisamment effréné pour soutenir l'amusement des jeunes spectateurs. Glenn Close a toujours autant de présence dans le rôle de Cruella, alors que Gérard Depardieu se contente de cabotiner sans inspiration.

Texte : Martin Girard