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Le Libertin

Fr. 2000. Comédie de Gabriel Aghion avec Vincent Pérez, Fanny Ardant, Michel Serrault. Alors qu'il rédige l'article de son Encyclopédie traitant de la morale, le philosophe Diderot se complaît dans une vie de libertinage et de provocations. Plaidoyer en faveur d'un hédonisme tous azimuts. Humour plus souvent grotesque que subversif. Situations et personnages plutôt caricaturaux. Mise en scène assurée. Interprétation de métier.

13 ans + (érotisme)
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Le Libertin (Le Libertin)

13 ans + (érotisme) 13 ans + (érotisme)

Fr. 2000. Comédie de Gabriel Aghion avec Vincent Pérez, Fanny Ardant, Michel Serrault.

Alors qu'il rédige l'article de son Encyclopédie traitant de la morale, le philosophe Diderot se complaît dans une vie de libertinage et de provocations. Plaidoyer en faveur d'un hédonisme tous azimuts. Humour plus souvent grotesque que subversif. Situations et personnages plutôt caricaturaux. Mise en scène assurée. Interprétation de métier.

En France, durant la deuxième moitié du XVIIIe siècle, le philosophe Denis Diderot imprime clandestinement son Encyclopédie, grâce à la complicité de la baronne d'Holbach, qui l'a accueilli dans son château avec sa famille. Alors qu'il tente d'écrire l'article traitant de la morale, Diderot voit arriver deux visiteurs impromptus: Madame Therbouche, qui souhaite faire un portrait du philosophe dans le plus simple appareil, accompagnée d'un cardinal dévot, et donc fervent adversaire de l'Encyclopédie. En présence de ce représentant de l'Église, le philosophe libertin accumule les provocations outrancières et les exhortations à une sexualité débridée.

L’AVIS DE MEDIAFILM

Avec ce film, Gabriel Aghion semble avoir voulu illustrer les paradoxes d'une vie consacrée d'une part à l'esprit et à la réflexion intellectuelle et, d'autre part, à une joyeuse célébration des plaisirs de la chair et du libertinage. Or, l'humour ironique que le cinéaste aurait bien voulu voir naître de ces contradictions tombe à plat dans la mesure où son dosage n'est pas des plus réussis. En effet, malgré les prétentions du récit (Diderot dit vouloir donner ses lettres de noblesse au plaisir), on attend en vain un contrepoint philosophique ou moral au contexte essentiellement frivole du film. Car en réalité, celui-ci ne fait qu'exploiter un érotisme racoleur plus grotesque que subversif. Derrière la caméra, Aghion fait preuve d'une aisance certaine, notamment en terme de rythme. Mais sa réalisation ne laisse que bien peu de place à l'originalité, exception faite de la trame musicale dont le caractère anachronique s'avère cependant plus ou moins heureux. Le film est néanmoins sauvé en partie par des acteurs de talent qui apportent une certaine dimension à des personnages parfois caricaturaux.

Texte : Carlo Mandolini

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