É.-U. 2000. Comédie fantaisiste de Jon Turteltaub avec Bruce Willis, Spencer Breslin, Emily Mortimer. Un gamin de huit ans est projeté magiquement dans l'univers de l'adulte, irascible et cynique, qu'il deviendra trente-deux ans plus tard. Scénario bien construit saboté par un traitement mièvre. Réalisation superficielle et appuyée. Quelques scènes charmantes. Bons comédiens.
Un gamin de huit ans est projeté magiquement dans l'univers de l'adulte, irascible et cynique, qu'il deviendra trente-deux ans plus tard. Scénario bien construit saboté par un traitement mièvre. Réalisation superficielle et appuyée. Quelques scènes charmantes. Bons comédiens.
Il est rare qu'un studio plaque son nom sur le titre d'un film, mais cette décision révèle l'emprise totale de Disney sur la conception de ce produit mercantile. Vaguement inspiré du Christmas Carol de Charles Dickens, cette comédie repose sur un scénario assez bien construit qui est cependant saboté par la mièvrerie et la sensiblerie «disneyennes». L'ensemble souffre en plus d'une réalisation superficielle, appuyée et sans aucune nuance, qui abuse d'une musique sirupeuse. Cette apologie des valeurs conservatrices à l'américaine s'aplatirait comme une guimauve sur la braise ardente si ce n'était de la qualité de la distribution, en particulier le jeu des comédiennes (Emily Mortimer, Lili Tomlin et Jean Smart) qui font preuve d'une élégance étonnante dans un tel contexte. Elles prêtent à quelques scènes un charme certain et un ton parfois juste. Bruce Willis se révèle aussi alerte et assuré que d'habitude, alors que le petit Spencer Breslin s'en tire avec une mention honorable.
Texte : André Caron