It. 2000. Chronique de Andrea Frazzi, Antonio Frazzi avec Veronica Niccolai, Isabella Rossellini, Jeroen Krabbé. En 1944, deux orphelines partent vivre en Toscane chez une tante et son mari juif. Récit librement inspiré de faits vécus. Évocation pastorale et douce-amère de l'enfance, prenant une tournure tragique. Illustration soignée mais conventionnelle. Interprétation naturelle de V. Niccolai.
En 1944, deux orphelines partent vivre en Toscane chez une tante et son mari juif. Récit librement inspiré de faits vécus. Évocation pastorale et douce-amère de l'enfance, prenant une tournure tragique. Illustration soignée mais conventionnelle. Interprétation naturelle de V. Niccolai.
Adaptation libre d'un roman inspiré de faits vécus, THE SKY IS FALLING est une chronique douce-amère qui, dans un premier temps, se cantonne dans l'évocation pastorale et nostalgique des bonheurs de l'enfance pour déboucher ensuite sur la brutalité de la guerre. Partant d'un scénario signé Suso Cecchi d'Amico, proche collaboratrice de Luchino Visconti et de Vittorio De Sica, Andrea et Antonio Frazzi en offrent une illustration soignée mais sans grande imagination. Ici, la mise en scène s'applique surtout à reconduire les chemins balisés d'un portrait d'enfance bucolique dont l'attendrissement verse en finale dans la tragédie. Quoique bien mené, le récit ne se réduit pas moins à une variation prudente et sans nouveauté sur les thèmes convenus de l'apprentissage de la vie d'une enfant et, ultimement, la perte de son innocence. Cette relative tiédeur est en partie compensée par un rythme sûr et des interprètes qui campent avec sensibilité des personnages plus ou moins développés. La petite Veronica Niccolai incarne avec beaucoup de naturel une enfant tendre et facétieuse, inspirant au spectateur un regard à la bienveillance amusée.
Texte : Jean-Philippe Gravel