Can. 2000. Documentaire de Louis Bélanger, Isabelle Hébert . Portrait du cinéaste québécois Jean-Claude Lauzon, décédé prématurément dans un accident d'avion en 1997. Portrait mythifiant de l'artiste. Mélange déroutant mais habile d'images fictives et documentaires. Facture impressionniste et poétique. Témoignages candides.
Portrait du cinéaste québécois Jean-Claude Lauzon, décédé prématurément dans un accident d'avion en 1997. Portrait mythifiant de l'artiste. Mélange déroutant mais habile d'images fictives et documentaires. Facture impressionniste et poétique. Témoignages candides.
Bien qu'il contienne plusieurs témoignages (des plans de «têtes parlantes»), ce documentaire ne s'avère pas traditionnel, et c'est tant mieux. Il nous intrigue et nous captive quand, de façon déroutante, il juxtapose des extraits des films de Jean-Claude Lauzon à des images documentaires qui leur font écho. Ou encore quand ces mêmes passages fictifs sont détournés, par les documentaristes, pour illustrer les pensées et le passé du cinéaste. Lauzon nous apparaît lui-même dans des images de home movies, tournées dans un décor nordique qui ne va pas sans rappeler celui où il a perdu la vie. La facture très impressionniste de la réalisation donne une qualité poétique, voire onirique, à ce portrait. En choisissant de mythifier ainsi leur sujet, Bélanger et Hébert n'expliquent sans doute pas le paradoxe vivant qu'il était devenu. Tout comme ils n'ont pas à coeur de critiquer de façon objective le corpus filmique de Lauzon. Mais il en ressort tout de même un documentaire senti. Tous les intervenants se livrent avec candeur, parfois avec humour, et toujours dans le respect de celui qui a marqué leur vie.
Texte : Johanne Larue
Denis Côté - Ici
À la rencontre de toutes les ambivalence et les excès de ce cinéaste disparu prématurément, Bélanger, l'artiste, aura peut-être pu mesurer, comme nous tous devant la sobriété de ce beau document, l'importance d'une démarche créative intègre.
Paul Villeneuve - Le Journal de Montréal
Il n'est par ailleurs pas construit sur un défilement chronologique d'évènements. Louis Bélanger et Isabelle Hébert nous propose un film éloquent et à la fois poétique, sans compromis, à l'image de Jean-Claude Lauzon.
Kevin Laforest - Hour
It's this kind of honesty that makes LAUZON/LAUZONE a fine measure of an extraordinary, difficult, confounding man.
Odile Tremblay - Le Devoir
Il y a une agitation dans le montage de LAUZON-LAUZONE, des ruptures de ton, des ellipses qui répondent au caractère du modèle en épousant un peu par la forme, ses affres. Le film soulève des questions. Que serait-il devenu ? À quel moment aurait-il reconcilié son oeuvre, sa vie, sa mémoire ?