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La Ville est tranquille

Fr. 2000. Drame social de Robert Guédiguian avec Ariane Ascaride, Jean-Pierre Darroussin, Gérard Meylan. À Marseille, les destins entrecroisés de diverses personnes confrontées à la drogue, la prostitution, le chômage et la violence raciale. Fresque militante sincère mais aux messages trop appuyés. Récits habilement entrelacés. Mise en scène subtile. Interprétation juste et sensible.

13 ans +
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La Ville est tranquille (La Ville est tranquille)

13 ans + 13 ans +

Fr. 2000. Drame social de Robert Guédiguian avec Ariane Ascaride, Jean-Pierre Darroussin, Gérard Meylan.

À Marseille, les destins entrecroisés de diverses personnes confrontées à la drogue, la prostitution, le chômage et la violence raciale. Fresque militante sincère mais aux messages trop appuyés. Récits habilement entrelacés. Mise en scène subtile. Interprétation juste et sensible.

Genre :
Année :
Réalisation :
Pays :
Distributeur :
Christal Films
À Marseille, Michèle travaille de nuit à la criée aux poissons. Sa fille héroïnomane Fiona a un bébé de quelques mois, dont elle est incapable de s'occuper. Afin de protéger Fiona, Michèle se résout à lui trouver une drogue de qualité et à lui faire elle-même les injections. Elle recourt alors aux services de son amour de jeunesse Gérard, un tenancier de bar qui trempe dans divers trafics. Mais pour payer les doses d'héroïne à Gérard, Michèle en vient à se prostituer. Son unique client est Paul, un docker qui a lâché ses camarades grévistes pour s'acheter un taxi avec sa prime de licenciement. Au même moment, dans les beaux quartiers, la philanthrope Viviane, mariée à un gauchiste de salon, a une liaison avec Abderamane, un jeune Africain des banlieues aux idéaux humanistes.

L’AVIS DE MEDIAFILM

Le titre de ce nouveau film de Robert Guédiguian est douloureusement ironique. A l'aube du XXIe siècle, le cinéaste marseillais dresse en effet un constat social et politique extrêmement déprimant. Embrassant un champ plus vaste que son habituel quartier de l'Estaque, Guédiguian brosse cette fois un portrait d'ensemble de «sa» ville. Ainsi, il filme tout autant les habitations modestes des ouvriers et les aires de prostitution sous les ponts que les luxueuses terrasses des milieux bourgeois ou les réunions des partisans de l'extrême droite. Les multiples récits sont habilement entrelacés et se télescopent à maintes reprises, le plus souvent lors de scènes fort dramatiques. Il en résulte une ambitieuse fresque militante d'une indéniable sincérité, car sous le profond désarroi de Guédiguian perce toujours un espoir de changer les choses, comme en fait foi la toute dernière scène du film. Dommage que ses généreux messages soient véhiculés dans des dialogues aussi appuyés, didactiques et manichéens. En revanche, la mise en scène fait montre de beaucoup plus de subtilité, les mouvements de caméra s'avérant souvent fort expressifs. Et comme il se doit, les acteurs fétiches de Guédiguian livrent tous des performances justes et sensibles.

Texte : Louis-Paul Rioux

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