L’AVIS DE MEDIAFILM

Sylvester Stallone a bien mal choisi le projet qui marque son retour au cinéma après trois ans d'absence. Déjà adapté deux fois à l'écran (en 1971 et en 1972), le roman de Ted Lewis ne bénéficie en rien de ce remake sans saveur. Se vautrant dans les lieux communs et les stéréotypes, ce scénario d'une consternante vacuité développe une intrigue inutilement compliquée, puisqu'elle présente dès les premières scènes tous les vilains responsables du meurtre, pour ensuite tourner autour du pot pendant une heure avant de revenir les exterminer un à un, débouchant ainsi sur un dénouement des plus prévisibles. Le réalisateur tente bien de rehausser le produit en déployant une énergie fort louable dans sa mise en scène, aidé par un montage hachuré et une excellente bande sonore, mais ses effets deviennent trop appuyés, surtout dans deux séquences de poursuites en voitures plus décoratives que narrativement justifiées. L'ensemble profite cependant d'une distribution solide, même si la vedette force un peu trop la note.

Texte : André Caron