G.-B. 2000. Comédie dramatique de John Hay avec Lewis McKenzie, Robert Carlyle, Gina McKee. Souffre-douleur de ses camarades, un adolescent devient champion au soccer grâce à des chaussures soi-disant magiques. Fantaisie sportive sympathique mais sans originalité. Personnages stéréotypés. Photographie et montage expressifs. Interprétation attachante.
Souffre-douleur de ses camarades, un adolescent devient champion au soccer grâce à des chaussures soi-disant magiques. Fantaisie sportive sympathique mais sans originalité. Personnages stéréotypés. Photographie et montage expressifs. Interprétation attachante.
Rien de bien neuf dans cette gentille fantaisie sportive peuplée de personnages soigneusement modelés à partir de stéréotypes maintes fois éprouvés dans tous les autres films du même genre: un gamin timoré qui est le souffre-douleur de ses camarades de classe; un ancien champion de soccer réduit à servir d'entraîneur pour une équipe scolaire; une mère seule à la recherche d'un équilibre entre son rôle de parent et sa vie sentimentale compliquée, etc. Le film cherche un peu artificiellement son originalité dans une juxtaposition d'observations de moeurs à saveur prolétaire (à la Full Monty) et de touches quasi fantastiques. Malgré le caractère résolument préfabriqué du scénario, l'ensemble s'avère plutôt agréable et parfois même attachant, en partie grâce à la sincérité conquérante d'excellents comédiens. Le jeune Lewis McKenzie est éminemment sympathique dans le rôle du héros, tandis que Gina McKee parvient à conférer une touchante présence à la mère du gamin. Robert Carlyle est égal à lui-même en entraîneur blasé qui redécouvrira sa passion au contact de Jimmy. La réalisation ne manque pas d'efficacité, en particulier grâce à un montage dynamique et une photographie évocatrice à souhait.
Texte : Martin Girard