Can. 2000. Drame d'horreur de John Fawcett avec Emily Perkins, Katharine Isabelle, Kris Lemche. Une adolescente tente de guérir sa soeur devenue loup-garou le soir de ses premières règles. Éléments horrifiques prétextes à l'illustration des tourments vécus par les jeunes filles à l'adolescence. Réalisation sobre. Maquillages réussis. Interprétation dans le ton voulu.
Une adolescente tente de guérir sa soeur devenue loup-garou le soir de ses premières règles. Éléments horrifiques prétextes à l'illustration des tourments vécus par les jeunes filles à l'adolescence. Réalisation sobre. Maquillages réussis. Interprétation dans le ton voulu.
Ginger Snaps a le mérite d'offrir une variation féministe plutôt inédite sur le thème maintes fois exploité de la lycanthropie. Ainsi, la scénariste insiste beaucoup, et avec raison, sur l'importance des liens sororaux qui unissent ses deux héroïnes, en plus de se servir des éléments horrifiques du récit pour illustrer les problèmes souvent très réels qui affligent les jeunes filles à l'adolescence (la peur des premières règles, le dégoût de son corps, la confusion devant le désir sexuel, etc.). Le réalisateur masculin se montre complice de cette vision en n'édulcorant pas les éléments critiques du scénario et en ne traitant pas de façon racoleuse le thème de la sexualité des adolescentes. Par ailleurs, il opte pour une mise en scène très sobre qui rend bien la banalité du contexte domestique au sein duquel la violence vient à frapper. Malheureusement, ce choix esthétique désamorce aussi la charge horrifique des images (malgré le graphisme des maquillages) et la peur qu'elles pourraient susciter. Le film comporte aussi quelques longueurs mais l'ensemble demeure réussi. Les interprètes jouent dans le ton voulu.
Texte : Johanne Larue