Can. 2000. Comédie sentimentale de Céline Baril avec Karine Vanasse, Tobie Pelletier, Xavier Caféïne. Une adolescente vit avec un chanteur rock en feignant d'ignorer l'amour que lui porte un ami d'enfance. Oeuvre bigarrée au ton fantaisiste plutôt fabriqué. Dialogue parfois prétentieux. Rythme hésitant. Illustration colorée. Interprétation dans la note. (sortie en salle: 9 février 2001)
Une adolescente vit avec un chanteur rock en feignant d'ignorer l'amour que lui porte un ami d'enfance. Oeuvre bigarrée au ton fantaisiste plutôt fabriqué. Dialogue parfois prétentieux. Rythme hésitant. Illustration colorée. Interprétation dans la note. (sortie en salle: 9 février 2001)
Pour aborder le sujet galvaudé des amours adolescentes, Céline Baril (L'ABSENT) fait montre d'une belle liberté créatrice. Ainsi, ses jeunes protagonistes vivent en autarcie dans un univers clos qui possède ses règles propres, un environnement coloré où voisinent l'esthétique punk et des éléments visuels d'une douce poésie. Cette microsociété, un groupe de Hongrois (métaphore peu subtile de l'Ailleurs et de l'Autre) viendra la perturber en la révélant à elle-même. Il en résulte une oeuvre bigarrée d'une candeur plutôt sympathique, mais qui possède trop de lacunes pour vraiment convaincre. Ainsi, l'ensemble ne peut manquer d'évoquer l'univers et la manière d'André Forcier, sauf que le ton de fantaisie apparaît trop fabriqué, les dialogues sont souvent prétentieux et les personnages secondaires, bien que gentiment excentriques, font tout au plus sourire. De plus, l'histoire amoureuse entre les deux amis d'enfance vire volontiers au rose bonbon, tandis que le troisième larron se laisse évincer sans réagir, trop obnubilé par sa musique. Compte tenu du budget restreint, la mise en scène s'avère satisfaisante, bien que le rythme soit par moments hésitant. Généralement dans la note, l'interprétation ne laisse toutefois pas de souvenir impérissable.
Texte : Louis-Paul Rioux