É.-U. 2000. Comédie fantaisiste de Harold Ramis avec Brendan Fraser, Elizabeth Hurley, Frances O'Connor. Une incarnation féminine du diable exauce de façon malicieuse les voeux d'un jeune informaticien malheureux en amour. Enfilade de sketches d'une inspiration comique inégale. Réalisation assez enlevée. Interprétation dynamique.
Une incarnation féminine du diable exauce de façon malicieuse les voeux d'un jeune informaticien malheureux en amour. Enfilade de sketches d'une inspiration comique inégale. Réalisation assez enlevée. Interprétation dynamique.
Harold Ramis est un cinéaste qui aime parler des vicissitudes de l'existence moderne sur un mode résolument comique et même fantaisiste, comme en témoignent ses deux oeuvres précédentes, ANALYSE THIS et MULTIPLICITY. En outre, le cinéaste s'intéresse au thème de la poursuite du bonheur et des risques que celle-ci peut entraîner lorsqu'elle est mal avisée. Le réalisateur renoue avec ce sujet dans son dernier film, variation farfelue sur l'histoire de Faust et remake d'une oeuvre de Stanley Donen datant de 1967. A travers le récit d'un pauvre bougre qui souffre de ce grand mal contemporain qu'est la solitude, Ramis a concocté une fable assez sympathique où une incarnation féminine du diable réalise les voeux du héros, mais en y ajoutant chaque fois une tournure inattendue. L'exaucement de ces désirs donne lieu à des tableaux fantaisistes sur des thèmes comme la richesse, la puissance ou la séduction. L'intrigue qui en résulte se présente comme une enfilade de sketches d'une inspiration comique inégale. La mise en scène s'avère cependant assez enlevée et Brendan Fraser joue avec dynamisme.
Texte : Sylvie Gendron