É.-U. 2000. Comédie dramatique de Sally Field avec Minnie Driver, Joey Lauren Adams, Leslie Stefanson. Afin de pouvoir participer à un concours de beauté, une jeune femme cache le fait qu'elle est mère d'une fillette. Vision rose bonbon du sujet. Scénario manipulateur. Traits satiriques émoussés. Réalisation banale. Interprétation peu convaincante.
Afin de pouvoir participer à un concours de beauté, une jeune femme cache le fait qu'elle est mère d'une fillette. Vision rose bonbon du sujet. Scénario manipulateur. Traits satiriques émoussés. Réalisation banale. Interprétation peu convaincante.
Même si elle se donne des airs satiriques, cette comédie sirupeuse au possible brosse un portrait rose bonbon de l'univers artificiel des concours de beauté. Le film met en scène une héroïne égocentrique et manipulatrice qui va jusqu'à renier sa propre fille pour atteindre son but de participer à un concours de beauté. Une telle protagoniste méritait un scénario féroce et acidulé. Or, BEAUTIFUL s'avère un produit aseptisé et sans mordant qui se transforme vers la fin en version pseudo féministe de ROCKY, avec triomphe à la clé de l'héroïne et, par le fait même, apologie plus ou moins consciente des concours de beauté. Tartiné de musique d'ascenseur et tourné comme un téléfilm bâclé en quatrième vitesse, BEAUTIFUL consterne surtout par la grossièreté de ses procédés narratifs. Ainsi, pour se débarrasser sans trop se forcer d'un personnage dont il n'a plus besoin, le scénariste invente une sous-intrigue bidon pour envoyer ledit personnage en prison pendant toute la deuxième moitié du film. Démagogique et simpliste, cette production augure bien mal quant au futur de Sally Field comme réalisatrice. La pauvre ne réussit même pas à bien diriger ses interprètes, dont le jeu sonne faux plus souvent qu'autrement.
Texte : Martin Girard