
Comédie de l'innocence




Comédie de l'innocence

L'avis de Mediafilm
Raoul Ruiz tourne plus vite que son ombre. Réalisé immédiatement après le superficiel COMBAT D'AMOUR EN SONGE (2000) et juste avant LES ÂMES FORTES (présenté à Cannes en 2001), COMÉDIE DE L'INNOCENCE est représentatif du style particulier des dernières oeuvres du cinéaste. Celui-ci se plaît une nouvelle fois à brouiller les pistes, à tel point que le spectateur se demande si les personnages évoluent dans la réalité, le rêve ou l'imaginaire, ou encore s'ils se prêtent à une sorte de jeu pervers. Malgré cela, et peut-être à cause des intérieurs bourgeois, de la mise en scène raffinée et de la présence d'Isabelle Huppert, ce film-ci comporte de forts accents chabroliens, surtout dans la première moitié. Ainsi, à l'aide de divers indices et détails faisant presque basculer le récit dans l'absurde ou le fantastique, Ruiz réussit à installer un climat dérangeant. Dans sa seconde partie, toutefois, le film accuse certaines longueurs et souffre d'une complexification à outrance du scénario. Par ailleurs, si la composition d'acteurs de grand talent comme Huppert, Berling et Scob donne une assise solide au film, la présence statique de Jeanne Balibar et le jeu mal assuré du jeune Nils Hugon (en alter ego de Ruiz) contaminent un peu l'exécution de cette partition complexe.

Synopsis

Année
2000Genre
Comédie dramatiqueOrigine
France