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Comédie de l'innocence

Fr. 2000. Comédie dramatique de Raúl Ruiz avec Isabelle Huppert, Jeanne Balibar, Charles Berling. Le jour de son neuvième anniversaire, un garçon obsédé par sa caméra vidéo prétend qu'il est le fils d'une autre femme que sa mère. Sorte de jeu ambigu entre imaginaire et réalité. Climat d'étrangeté habilement créé. Quelques longueurs. Mise en scène raffinée. Interprétation inégale.

Général
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Comédie de l'innocence (Comédie de l'innocence)

Général Général

Fr. 2000. Comédie dramatique de Raúl Ruiz avec Isabelle Huppert, Jeanne Balibar, Charles Berling.

Le jour de son neuvième anniversaire, un garçon obsédé par sa caméra vidéo prétend qu'il est le fils d'une autre femme que sa mère. Sorte de jeu ambigu entre imaginaire et réalité. Climat d'étrangeté habilement créé. Quelques longueurs. Mise en scène raffinée. Interprétation inégale.

Année :
Réalisation :
Pays :
Distributeur :
Les Films Séville
Le petit Camille semble vivre dans le monde qu'il capte avec son inséparable caméra vidéo. Le jour de son neuvième anniversaire, il questionne sa mère Ariane sur ses origines, prétendant être le fils d'une autre femme. Intriguée, Ariane se plie au désir de Camille d'aller «chez lui», à l'autre bout de Paris, où réside une certaine Isabella Stirner. Or, en l'absence de celle-ci, sa voisine leur révèle qu'Isabella a perdu il y a deux ans son fils Paul, né le même jour que Camille. Les trois ayant enfin fait connaissance, Camille se comporte de plus en plus comme s'il était véritablement l'enfant d'Isabella qui, à son tour, le traite comme son fils. Cette situation lui causant un réel malaise, Ariane fait appel à Serge, son frère médecin, pour tenter de résoudre cette énigme.

L’AVIS DE MEDIAFILM

Raoul Ruiz tourne plus vite que son ombre. Réalisé immédiatement après le superficiel COMBAT D'AMOUR EN SONGE (2000) et juste avant LES ÂMES FORTES (présenté à Cannes en 2001), COMÉDIE DE L'INNOCENCE est représentatif du style particulier des dernières oeuvres du cinéaste. Celui-ci se plaît une nouvelle fois à brouiller les pistes, à tel point que le spectateur se demande si les personnages évoluent dans la réalité, le rêve ou l'imaginaire, ou encore s'ils se prêtent à une sorte de jeu pervers. Malgré cela, et peut-être à cause des intérieurs bourgeois, de la mise en scène raffinée et de la présence d'Isabelle Huppert, ce film-ci comporte de forts accents chabroliens, surtout dans la première moitié. Ainsi, à l'aide de divers indices et détails faisant presque basculer le récit dans l'absurde ou le fantastique, Ruiz réussit à installer un climat dérangeant. Dans sa seconde partie, toutefois, le film accuse certaines longueurs et souffre d'une complexification à outrance du scénario. Par ailleurs, si la composition d'acteurs de grand talent comme Huppert, Berling et Scob donne une assise solide au film, la présence statique de Jeanne Balibar et le jeu mal assuré du jeune Nils Hugon (en alter ego de Ruiz) contaminent un peu l'exécution de cette partition complexe.

Texte : Jean Beaulieu

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