É.-U. 2000. Comédie dramatique de Lasse Hallstrom avec Juliette Binoche, Johnny Depp, Alfred Molina. À la fin des années 1950 dans un village français conservateur, une mère célibataire ouvre une chocolaterie en plein Carême. Fable attachante mais prévisible sur l'intolérance et la résistance au changement. Réalisation d'une belle facture. Interprétation de haut calibre.
À la fin des années 1950 dans un village français conservateur, une mère célibataire ouvre une chocolaterie en plein Carême. Fable attachante mais prévisible sur l'intolérance et la résistance au changement. Réalisation d'une belle facture. Interprétation de haut calibre.
Le réalisateur suédois Lasse Hallstrom (MA VIE DE CHIEN, WHAT'S EATING GILBERT GRAPE, THE CIDER HOUSE RULES) tourne en anglais avec une distribution internationale un film se déroulant dans une petite ville imaginaire française qui n'a pas évolué depuis le Moyen Age. Rien de très réaliste donc, dans cette fable attachante mais prévisible sur l'intolérance et la résistance au changement. Le film fait spontanément penser au FESTIN DE BABETTE, par sa façon d'associer nourriture et droit aux plaisirs de la vie, tandis que ses éléments de réalisme magique ne peuvent manquer d'évoquer LIKE WATER FOR CHOCOLATE. Pourtant, le récit réserve quelques moments plus sombres, à travers le personnage du tenancier du bar local, un alcoolique qui bat sans retenue son épouse soumise. Celle-ci sombrerait corps et biens dans la folie, sans la présence providentielle de la courageuse - et encourageante - chocolatière. D'ailleurs, le scénario jongle habilement avec de multiples intrigues, tantôt cocasses, tantôt attendrissantes, mises en scène avec une belle fluidité et un sens de l'image qui ne se dément pas. Avec sa grâce coutumière et son charme irrésistible, Juliette Binoche domine une distribution de haut calibre.
Texte : Louis-Paul Rioux