
Carrément à l'ouest




Carrément à l'ouest

L'avis de Mediafilm
Pour une rare fois, Jacques Doillon amalgame dans un même film deux tendances affirmées de son oeuvre. D'une part, un jeu tordu et parfois risqué avec les sentiments (LA PIRATE, LA TENTATION D'ISABELLE, COMÉDIE!, TROP (PEU) D'AMOUR) et d'autre part, des considérations sociales allant de pair avec un regard complice sur la jeunesse française contemporaine (LE PETIT CRIMINEL, LE JEUNE WERTHER, PETITS FRÈRES). On a donc droit à un marivaudage plutôt précieux, voire passablement artificiel, mais qui, curieusement, emprunte le langage souvent trivial de la rue ou de la zone, fertile en expressions argotiques fort colorées dont certaines pourront échapper au spectateur québécois non averti. Cela dit, l'ensemble séduit par moments, mais devient vite lassant, pour ne pas dire irritant, les incessantes tergiversations sentimentales des protagonistes finissant par tourner à vide. En revanche, les affrontements musclés entre trafiquants et clients apparaissent plus convaincants dans leur réalisme cru. De fait, la réalisation demeure assurée de bout en bout, la caméra inquisitrice privilégiant les plans rapprochés, surtout durant les scènes à l'hôtel. L'interprétation est dans le ton, dominée par le jeu tour à tour dur et tendre du très expressif Guillaume Saurrel.

Synopsis

Année
2000Genre
Comédie de moeursDurée
97 min.Origine
France