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Carrément à l'ouest

Fr. 2000. Comédie de moeurs de Jacques Doillon avec Guillaume Saurrel, Lou Doillon, Caroline Ducey. Un petit vendeur de drogue et deux jeunes filles se livrent à un jeu de séduction dans une suite d'un hôtel parisien. Marivaudage artificiel et vite lassant. Langage argotique fort coloré. Réalisation assurée. Interprétation dans le ton.

13 ans +
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Carrément à l'ouest (Carrément à l'ouest)

13 ans + 13 ans +

Fr. 2000. Comédie de moeurs de Jacques Doillon avec Guillaume Saurrel, Lou Doillon, Caroline Ducey.

Un petit vendeur de drogue et deux jeunes filles se livrent à un jeu de séduction dans une suite d'un hôtel parisien. Marivaudage artificiel et vite lassant. Langage argotique fort coloré. Réalisation assurée. Interprétation dans le ton.

Année :
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Distributeur :
Remstar
Pour le forcer à lui payer une dette, le petit vendeur de drogue Alex tabasse l'étudiant François, devant la petite amie de ce dernier, Fred. Le lendemain, celle-ci drague le dealer puis offre de l'aider à faire des coups pour rembourser en partie ce que François lui doit. Le soir, dans un bar, Fred incite Alex à aborder Sylvia, une jeune fille triste et solitaire. Peu après, tous les trois se rendent dans un hôtel de luxe où ils louent une suite. Afin d'éprouver les sentiments d'Alex, Fred va jusqu'à payer la réticente Sylvia pour qu'elle séduise le jeune homme. Mais les choses ne se passent pas comme prévu, surtout lorsque le jaloux François rapplique à l'hôtel avec Ben, un menaçant ex-détenu. Heureusement, Alex voit arriver en renfort son frère Xavier pour le sortir de ce pétrin.

L’AVIS DE MEDIAFILM

Pour une rare fois, Jacques Doillon amalgame dans un même film deux tendances affirmées de son oeuvre. D'une part, un jeu tordu et parfois risqué avec les sentiments (LA PIRATE, LA TENTATION D'ISABELLE, COMÉDIE!, TROP (PEU) D'AMOUR) et d'autre part, des considérations sociales allant de pair avec un regard complice sur la jeunesse française contemporaine (LE PETIT CRIMINEL, LE JEUNE WERTHER, PETITS FRÈRES). On a donc droit à un marivaudage plutôt précieux, voire passablement artificiel, mais qui, curieusement, emprunte le langage souvent trivial de la rue ou de la zone, fertile en expressions argotiques fort colorées dont certaines pourront échapper au spectateur québécois non averti. Cela dit, l'ensemble séduit par moments, mais devient vite lassant, pour ne pas dire irritant, les incessantes tergiversations sentimentales des protagonistes finissant par tourner à vide. En revanche, les affrontements musclés entre trafiquants et clients apparaissent plus convaincants dans leur réalisme cru. De fait, la réalisation demeure assurée de bout en bout, la caméra inquisitrice privilégiant les plans rapprochés, surtout durant les scènes à l'hôtel. L'interprétation est dans le ton, dominée par le jeu tour à tour dur et tendre du très expressif Guillaume Saurrel.

Texte : Louis-Paul Rioux

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