É.-U. 2000. Comédie de Brian Robbins avec Scott Caan, David Arquette, Oliver Platt. Deux amis convainquent leur idole, un lutteur professionnel trahi par son influent gérant, de retourner dans le ring pour reconquérir son titre de champion. Farce vulgaire et puérile. Scénario incohérent. Réalisation vigoureuse. Interprétation primaire.
Deux amis convainquent leur idole, un lutteur professionnel trahi par son influent gérant, de retourner dans le ring pour reconquérir son titre de champion. Farce vulgaire et puérile. Scénario incohérent. Réalisation vigoureuse. Interprétation primaire.
Brian Robbins (Good Burger, Varsity Blues) n'est guère reconnu pour ses oeuvres subtiles et de bon goût. Il se retrouve donc on ne peut plus dans son élément avec cette comédie se déroulant dans l'univers de la lutte professionnelle, une industrie déjà assez grotesque en soi. Toutefois, à aucun moment il ne s'agit d'une satire de ce milieu et encore moins de ses fans. Il faut dire que le film a obtenu l'aval de la World Championship Wrestling et que plusieurs vedettes de ce circuit y font une apparition. Si bien que l'on a droit à une farce puérile et tonitruante dans laquelle les affrontements «arrangés» côtoient presque sans discernement une violence véritable et frénétique. Le scénario incohérent accumule les gags d'une vulgarité consommée, avec une nette prédilection pour l'humour scatologique, sans que ces excès, rarement amusants, soient véritablement justifiés au sein du récit. Toutefois, la réalisation fait montre d'une indéniable vigueur et d'un rythme soutenu. Des comédiens aux compétences reconnues prennent un évident plaisir à livrer des performances primaires sombrant allégrement dans le cabotinage. Seul Oliver Platt semble se demander ce qu'il est allé faire dans cette galère.
Texte : Louis-Paul Rioux