É.-U. 1999. Comédie dramatique de John Swanbeck avec Kevin Spacey, Danny DeVito, Peter Facinelli. Réunis dans une chambre d'hôtel, trois vendeurs confrontent leurs idées et discutent du sens à donner à leur vie. Transposition plutôt banale d'une pièce de théâtre à huis clos. Discours philosophique manquant d'originalité et de profondeur. Interprètes tout de même convaincus.
Réunis dans une chambre d'hôtel, trois vendeurs confrontent leurs idées et discutent du sens à donner à leur vie. Transposition plutôt banale d'une pièce de théâtre à huis clos. Discours philosophique manquant d'originalité et de profondeur. Interprètes tout de même convaincus.
Ce huis clos dramatique, s'il s'avère un bon véhicule pour mettre en valeur les talents de comédien de Kevin Spacey, ne brille ni par l'originalité de son scénario, ni par son traitement cinématographique, tous deux beaucoup trop soumis à l'origine théâtrale de l'?uvre. Le discours, qui se veut philosophique après une entrée en matière humoristique, est communiqué essentiellement par le biais de dialogues chargés. Les acteurs s'en délectent, mais même leur enthousiasme n'arrive pas à camoufler la nature très convenue du message livré par l'auteur. L'idée que les rouages mercantiles de notre société font de nous de pathétiques vendeurs à tous les paliers de l'expérience humaine n'est pas nouvelle, et a déjà été mieux exploitée dans d'autres ?uvres plus inspirées (Death of a Salesman, Glengarry Glen Ross). The Big Kahuna ne vaut donc vraiment que pour la conviction de ses interprètes qui arrivent à relancer périodiquement notre intérêt.
Texte : Johanne Larue