Fr. 1999. Drame biographique de Charles Matton avec Klaus Maria Brandauer, Romane Bohringer, Jean Rochefort. À la veille de sa mort, le peintre néerlandais Rembrandt van Rijn se remémore les moments marquants de sa vie. Scénario conventionnel et sans passion. Écriture affectée qui rend mal le caractère tumultueux de la vie du peintre. Mise en scène appliquée mais sans relief. Interprétation de haut calibre.
À la veille de sa mort, le peintre néerlandais Rembrandt van Rijn se remémore les moments marquants de sa vie. Scénario conventionnel et sans passion. Écriture affectée qui rend mal le caractère tumultueux de la vie du peintre. Mise en scène appliquée mais sans relief. Interprétation de haut calibre.
Lui-même peintre et biographe de Rembrandt, Charles Matton propose ici un film aux grandes ambitions, puisqu'il cherche à évoquer, en moins de deux heures, les événements marquants de l'existence tumultueuse et douloureuse du grand peintre flamand. Mais voulant trop en dire, le film ratisse large et ne parvient, en fin de compte, qu'à proposer un survol sommaire et sans grande passion des joies et surtout des drames qui ont ponctué la vie du peintre. Une plus grande fougue dans l'écriture aurait été nécessaire, puisque Matton a choisi de privilégier la dimension humaine et tragique de la vie de Rembrandt, plutôt qu'une réflexion sur son art. Ainsi, la mise en scène est appliquée, mais la froideur de son académisme plonge l'oeuvre dans une convenance peu appropriée au sujet. Visuellement, le film recrée plutôt bien la blanche lumière du nord, mais il n'arrive pas à faire oublier le caractère factice du décor, qui apparaît d'une théâtralité déplacée. Les acteurs sont quant à eux tous très solides, particulièrement Klaus Maria Brandauer qui se révèle un Rembrandt fort convaincant.
Texte : Carlo Mandolini