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Né en Absurdistan (Geboren in Absurdistan)

Autr. 1999. Comédie de moeurs de Houchang Allahyari avec Karl Markovics, Julia Stemberger, Ahmet Ugurlu. Un haut fonctionnaire provoque par inadvertance la déportation d'une famille d'émigrés turcs dont le bébé a été interverti avec le sien à la pouponnière. Situation de base farfelue prétexte à une étude sociale mordante. Humour bon enfant. Traitement linéaire. Fine interprétation.

Général
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Né en Absurdistan (Geboren in Absurdistan)

Général Général

Autr. 1999. Comédie de moeurs de Houchang Allahyari avec Karl Markovics, Julia Stemberger, Ahmet Ugurlu.

Un haut fonctionnaire provoque par inadvertance la déportation d'une famille d'émigrés turcs dont le bébé a été interverti avec le sien à la pouponnière. Situation de base farfelue prétexte à une étude sociale mordante. Humour bon enfant. Traitement linéaire. Fine interprétation.

Année :
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Funfilm Distribution
Dans un hôpital viennois, une infirmière a interverti le bébé de Marion et Stefan Strohmayer avec celui d'Emine et Emre Domnez, des travailleurs émigrés turcs. Or, Stefan, haut fonctionnaire au ministère des Affaires intérieures, a provoqué par inadvertance la déportation des Domnez. En apprenant l'échange des bébés, il se rend aussitôt avec Marion dans le village turc où habite maintenant la famille d'Emine et Emre. Ce dernier accueille fraîchement Stefan, le responsable de ses malheurs, pendant que Marion cherche à se lier d'amitié avec Emine. Quoi qu'il en soit, les deux familles décident de retourner à Vienne pour procéder à des analyses de sang. Mais il faudra ruser, car les Domnez n'ont pas l'autorisation légale de rentrer en Autriche.

L’AVIS DE MEDIAFILM

À partir d'une prémisse farfelue mais peu nouvelle, empruntée notamment à TOTO LE HÉROS, le cinéaste autrichien d'origine iranienne Houchang Allahyari tisse un portrait de société mordant dans une Autriche aux prises avec la montée de l'extrême-droite. Bien que les développements de l'intrigue manquent parfois de réalisme, un humour bon enfant et contagieux accompagne le film de bout en bout. Tout en mettant bien en relief les différences culturelles des protagonistes, l'auteur écorche au passage les travers de la bureaucratie, en particulier lorsque les intervenants font preuve d'une certaine forme de racisme. On pourra reprocher au réalisateur d'I LOVE VIENNA d'avoir quelque peu sacrifié ici les enjeux socio-politiques à l'autel de la comédie, sans compter que sa mise en scène ne brille pas par son originalité, mais les thèmes abordés suscitent tout de même suffisamment la réflexion. Les interprètes, inconnus chez nous, campent avec talent des personnages parfois près de la caricature, sauvés toutefois par la dose d'humanisme qu'ils leur insufflent.

Texte : Jean Beaulieu

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