Un ancien fonctionnaire qui se fait passer pour un psychologue se lie d'amitié avec ses clients. Récit humaniste agréable mais plutôt doucereux. Mise en scène fonctionnelle. Interprétation dans le ton.
Avec MUMFORD, le réalisateur américain Laurence Kasdan reprend là où il avait laissé, il y a presque dix ans, GRAND CANYON. Le récit de MUMFORD cherche en effet à souligner tous ces petits miracles de la vie qui s'opèrent grâce au seul contact humain et à la bonne volonté des individus. Nous sommes ainsi en présence d'un film plutôt agréable et optimiste sur l'humanité, qui véhicule des valeurs telles que l'entraide, l'amitié, le respect, etc. Mais cet esprit humaniste souffre tout de même de ne pas avoir de ligne directrice suffisamment forte. Aussi, par exemple, lorsque l'imposture de Mumford est finalement dévoilée, l'impact sur le personnage lui-même et sur ses clients demeure somme toute fort mineur, ce qui contredit carrément le propos du film et ne provoque ni plus ni moins que son écroulement. A la mise en scène, Kasdan se contente d?aborder son film dans un esprit purement fonctionnel. À part quelques passages au traitement plus expérimental, la réalisation mise sur des valeurs confirmées. L'interprétation est assurée avec métier et demeure dans le ton du film, c'est-à-dire efficace mais sans plus.
Texte : Carlo Mandolini